Kick-boxing – Sarah Moussaddak : « J’arrive à marquer les esprits »

À 19 ans, Sarah Moussaddak commence à se faire un nom dans le kick-boxing. Tout en suivant ses études, elle vise les sommets de la discipline. Portrait.

 
Quel parcours avez-vous suivi pour devenir professionnelle en kick-boxing K1 ?
J’ai débuté la boxe à l’âge de 4 ans à la salle de mon père Omar, ancien champion du monde de muay thai. Je suis passée en professionnelle en kick-boxing K1 l’année dernière à l’âge de 18 ans. J’ai six combats, quatre victoires et deux défaites, à mon actif et je suis depuis mars dernier sous contrat avec le Glory (une promotion internationale de kick-boxing, NDLR).
 
Vous vivez à Condé-sur-l’Escaut, dans le nord de la France. Pourquoi vous entrainez-vous en Belgique ?
Je m’entraîne depuis début septembre au Queensbury, à Bruxelles. Cette collaboration est très récente. J’ai choisi ce club en raison de Samir Mahjoubi, un excellent entraîneur avec beaucoup d’expérience. Pour sa pédagogie et ses entraînements spécifiques, je dirai tout simplement que c’est le meilleur coach que j’ai pu rencontrer. Je suis certaine que notre collaboration portera ses fruits, il faut tout simplement être patient. Toutefois je n’ai que 19 ans, le chemin est encore long devant moi. À mon âge, j’affronte déjà les meilleures de ma catégorie avec un palmarès quatre fois, voire plus, plus important que le mien, et beaucoup plus âgées que moi. Pourtant j’arrive à faire ma place et marquer les esprits en faisant de belles prestations et en bousculant mes adversaires.
 

 
Comment arrivez-vous à concilier votre carrière sportive et vos études de droit ?
Ce n’est pas évident du tout. J’y arrive tout de même, mais cela demande une grande organisation suivie de beaucoup de sacrifices. Je concilie ma carrière sportive et mes études depuis plusieurs années, mais ça ne m’a pourtant pas empêcher d’avoir des résultats très positifs dans les deux domaines.
 
Que s’est-il passé lors de votre combat lors de la Nuit des Champions mi-novembre à Marseille ?
Ce fut malheureusement une défaite pour moi, mais je ne suis pas déçue car j’ai fait cinq rounds de 3 minutes pour la première fois. J’étais loin d’être ridicule et j’ai su mettre mon adversaire en difficulté. J’ai d’abord été surprise quand les spectateurs ont pris mon parti car c’est mon adversaire qui était de Marseille et non moi. J’étais face à son public et toutefois il était pour moi. Lorsque j’ai entendu la foule crier mon nom, ça m’a fait énormément plaisir et c’est pourquoi ce n’était pas véritablement une défaite pour moi car j’ai gagné le public marseillais.
 
Quelles sont vos perspectives dans ce sport ?
À l’avenir, je souhaite me focaliser sur le Glory et gravir les échelons pour obtenir la ceinture, mais cela se fera sans précipitation car je suis encore en apprentissage. J’ai une grande détermination et une envie de réussir qui me poussera jusqu’au bout.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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