Membre de l’équipe de France de kitesurf, Anthony Picard est tombé dedans quand il était petit. Liberté et vitesse, des sensations qui l’ont rendu accro.
A 22 ans, Anthony Picard tourne autour de la 20e place mondiale des meilleurs kitesurfeurs du monde, selon le ranking World Sailing. Membre de l’équipe de France, l’athlète soutenu par la Banque Populaire du Sud se prépare pour les Jeux Olympiques 2024. Un objectif que le Montpelliérain est prêt à aller chercher, perché sur un foil et tracté par une voile, à des vitesses pouvant atteindre 80 km/h. Un sport spectaculaire, qui a tout de suite passionné le jeune Anthony : « J’ai commencé à vraiment aimer le kite en regardant mon beau-père, depuis la plage. J’ai insisté longtemps pour en faire mais il me disait que j’étais trop jeune. Finalement, c’est à 9 ans que j’ai enfin pu prendre son matériel, et c’était parti ! »
« En kite, tu n’as pas de limites »
De fil en aiguille, la passion pour le kite grandit chez Anthony, pour ne plus le quitter. Ce qui lui plaît le plus, c’est cette sensation de liberté : « quand tu pars sur l’eau avec ton kite, tu n’as pas de limites : tu vas où tu veux, quand tu veux. D’autant plus avec le foil, tu as ce sentiment de voler au-dessus de l’eau et d’aller très vite. » Discipline acrobatique, le kite comporte sa part de risques. Une chute à pleine vitesse peut arriver, et les carambolages sont assez fréquents. Aux derniers championnats de France, Anthony Picard avait chuté et s’était cassé des côtes : « j’ai mis deux mois à vraiment m’en remettre. Avec le foil, il faut faire encore plus attention. Il faut être capable de maîtriser son matériel en cas de vents et fortes vagues . »
En compétition, stratégie et adaptabilité
C’est à 16 ans que le Montpelliérain se met à la compétition. Il découvre alors une tout autre pratique de la discipline. Pour tirer le meilleur du parcours et être le plus rapide, il faut savoir s’adapter aux conditions météo, et faire les bons choix de course. « Ce qui me plaît, c’est que chaque compétition est complètement différente, explique le vice-champion de France Espoir. Un même parcours peut être abordé différemment selon la mer, le courant, le vent…Il y a beaucoup de stratégie. Il faut avoir une vraie réflexion, et être ultraconcentré : la vitesse à laquelle on va, les choix se font en une poignée de secondes. » Cette passion du kite a même influencé Anthony Picard dans le choix de ses études. En 4e année d’école d’ingénieur, il voudrait rester dans le milieu de la voile de compétition, notamment pour travailler sur le design des foils.
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