Koumba Larroque, l’avenir de la lutte française

À 18 ans, Koumba Larroque est l’une des espoirs les plus prometteuses de l’équipe de France de lutte féminine. Après avoir raflé tous les titres en junior, la Francilienne s’attaque à la catégorie senior. Ambitieuse, c’est une médaille qu’elle vise à Tokyo.

 
Tous voient déjà en elle la relève bleue, le symbole de la nouvelle génération, l’espoir de demain. Koumba Larroque l’a encore confirmé en s’imposant au tournoi international de Paris les 28 et 29 janvier dernier dans la catégorie des moins de 69 kg. « Je me suis très bien sentie. Au début, j’avais un peu peur de lutter parce que c’était un senior 69 et que c’était ma première fois. Mais, au final, j’ai gagné tous mes matches sans prendre un seul point ; donc ça s’est bien passé ».

Les Mondiaux de Paris, l’objectif de la saison

C’est à neuf ans que l’originaire d’Arpajon (Essonne) prend goût à la lutte. Koumba suit l’exemple de ses deux frères qu’elle observe à l’entraînement. « À la base, j’aimais bien les sports de combat, j’aimais bien me battre. Et, comme mes frères faisaient de la lutte, j’en ai profité pour m’y mettre aussi », explique Koumba qui se décrit comme une petite fille fonceuse. Elle s’entraîne alors dans le club de Sainte-Geneviève-des-Bois où elle montre très tôt un gros potentiel physique. Puis Koumba quitte l’Ile-de-France à douze ans pour intégrer le sport études de Font-Romeu.
Koumba enchaîne les titres majeurs. En 2015, elle est championne d’Europe et du monde cadette, puis championne d’Europe et du monde junior. Malgré ses très bons résultats, la jeune espoir reste lucide et pense déjà à la suite : « Ça m’a donné confiance pour la catégorie junior. Mais mes entraîneurs veulent me mettre sur la saison senior et sur Paris 2017, donc ça n’a rien à voir ». Prochain objectif : les Mondiaux de Paris qui auront lieu à Bercy du 21 au 26 août. Entre l’excitation de lutter à domicile et la pression pour s’exprimer devant son public, Koumba reste néanmoins claire sur ses ambitions : « Je ne sais pas si c’est forcément un avantage mais, en tout cas, c’est l’objectif de la saison ».

Une double ambition

Koumba franchit un nouveau cap en intégrant l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) en 2016, après avoir quitté le pôle France lutte de Ceyrat dans le Puy-de-Dôme. « Je m’y sens bien, on peut même dire que je m’y sens mieux qu’à Clermont-Ferrand, parce que tout est dans le même bâtiment et que je suis proche de ma famille ». Tout semble sourire à la jeune sportive qui se dit contente d’apprendre de nouvelles choses avec son entraîneur, Nodar Bokhashvili. En première année de STAPS, la jeune lutteuse bénéficie d’un emploi du temps aménagé pour concilier ses entraînements et des études qui lui tiennent à cœur. L’année prochaine, Koumba souhaiterait intégrer l’école de kinésithérapie de Saint-Maurice. Lucide sur les difficultés à vivre de son sport, la Francilienne sait ce qu’elle veut. « On ne vit pas de la lutte, c’est pour ça que je continue mes études à côté. Et une carrière de lutteuse ne dure pas longtemps ».

> Découvrez la suite de l’article dans notre numéro 100% féminin !

 

Quitter la version mobile