Football : L’ESA Linas-Montlhéry prête pour l’exploit

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L’ESA Linas-Montlhéry, pensionnaire de N3, s’apprête à recevoir ce samedi le RC Lens, solide dauphin de L1, au stade Robert-Bobin de Bondoufle, lors des 32es de finale de Coupe de France.

La Coupe de France est la compétition magique par excellence. Capable du meilleur comme du pire, cette compétition est souvent appréciée des clubs amateurs. Outre l’aspect financier qui entre en compte pour les clubs amateurs à partir d’un certain stade de la compétition (50 000€ pour chaque participant en 32es de finale), c’est aussi une manifestation qui met avant des Petits Poucets qui résistent aux grosses écuries professionnelles. On peut citer Calais (N2), en 2000 qui a atteint la finale, avant de céder face aux Canaris de Raynald Denoueix (2-1). Plus récemment, on peut évoquer le parcours de l’US Quevilly (N2) en 2012, qui a atteint la finale face à l’OL, avant de perdre 3-0, ou des Herbiers (N), qui ont chuté contre le PSG en 2018 (2-0). D’autres exemples peuvent être mentionnés, comme la demi-finale du FC Versailles, perdue 2-0 contre l’OGC Nice après avoir sorti Toulouse et Bergerac.

L’ESA Linas-Montlhéry, pensionnaire de N3 depuis la saison 2020/2021, fait partie de ces équipes qui ont écrit les plus belles pages de son histoire grâce à la Vieille Dame. Lors de la saison 2019/2020, le club essonnien, alors en R1 (plus haut niveau régional), s’était retrouvé face au PSG au Stade Robert-Bobin de Bondoufle. Malgré une défaite sévère (0-6) devant 14 987 spectateurs, le club présidé par Michaël Bertansetti s’est permis de rêver le temps d’une épopée. Une accession en N3 et deux ans plus tard, la formation essonnienne a fait mieux. Après avoir successivement éliminé l’USL Dunkerque (L2), l’Évreux FC (N3), l’Angers SCO (L1), les partenaires de Johan Roca ont tenu tête à Amiens (L2). Face aux Picards, le club basé à Linas-Montlhéry perdait 3-0, mais est parvenu à revenir au score à la fin du temps règlementaire. Viennent alors les prolongations puis les penalties, où les Franciliens ont fini par craquer et perdre la rencontre (3 t.a.b 4).

Un moment de fête

Pour cette cuvée 2022/2023, l’ESA Linas-Montlhéry s’apprête à recevoir au Stade Robert-Bobin de Bondoufle le RC Lens, solide dauphin du PSG en L1 et tombeur de l’ogre parisien dimanche dernier en clôture de la 17e journée de L1 (3-1). En vue de cette rencontre, les protégés de Stéphane Cabrelli ont affronté en amical mardi soir l’US Montargis. Si la victoire est revenue aux Essonniens (0-5), l’essentiel était ailleurs pour le club. « La rencontre s’est bien passée puisque nous ne déplorons pas de blessés. Cela nous a permis de reprendre un peu de rythme avant la réception de Lens », témoigne Michaël Bertansetti, président de l’ESA Linas-Montlhéry. Les joueurs s’entraînent quasi-quotidiennement malgré leur travail à côté, De plus, le club est attentif à la fatigue de ses éléments en vue de ce match.

La réception du RC Lens, une des équipes les plus emballantes de L1 avec son jeu léché offensif, sa hargne et sa cohésion de groupe, sera le moment fort de l’année pour l’équipe essonnienne. Comme face au PSG trois ans plus tôt, ce sera un moment de fête face aux Artésiens. « La moitié de l’effectif a déjà affronté le PSG il y a trois ans. Ces joueurs commencent plus ou moins à être habitués à ce genre de rencontres. La préparation s’effectue dans un climat serein », poursuit le dirigeant, présent au club depuis 37 ans.

Ne pas s’interdire de rêver

Forcément, l’accueil du RC Lens sera un grand moment pour le club. Cependant, la billetterie ne fait pas le plein pour le moment. « Lors de la réception du PSG il y a trois ans, nous avons rempli le stade de Bondoufle (14 987 spectateurs étaient présents, ndlr.) en trois jours. Actuellement, c’est un peu plus compliqué de remplir le stade pour la venue de Lens, car nous dépassons les 8 000 billets vendus, même s’il reste trois jours pour remplir l’enceinte », constate Michaël Bertansetti.

Malgré un remplissage du stade à 50%, l’enjeu en dehors du terrain sera de faire en sorte que tout se déroule bien concernant la partie organisationnelle. Sur le terrain, l’objectif sera bien évidemment de dérouler une belle partition pour que les personnes présentes au stade en prennent plein la vue, avec pourquoi pas, la possibilité de créer un exploit ? Après tout, l’ESA peut s’inspirer de son parcours en Coupe de France de la saison passée pour pouvoir s’offrir la chance de rêver en grand…

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