Volley : Challenger Cup, les Bleues entrent en scène

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Alors que leurs homologues masculins viennent de remporter la Ligue des Nations, les Bleues ne sont qu’à trois matchs de leurs objectifs.

Les Bleues ne sont qu’à trois victoires de leurs ambitions : intégrer la Ligue des Nations, un défi de taille pour celles qui ont remporté la Golden Ligue européenne, sans connaître de défaite. Face à la Colombie, aujourd’hui à 17h, elles devront élever leur niveau de jeu.

Le défi d’une vie

Si le sport collectif français se porte bien, le volley féminin est encore dans l’ombre des plus grands. Non sélectionnées lors des Jeux olympiques de Tokyo, les joueuses veulent côtoyer le haut niveau avant de disputer les Jeux à la maison, où elles sont automatiquement qualifiées. Mais intégrer la Ligue des Nations n’est pas simple : 3 matchs couperets et une victoire indispensable pour décrocher le billet de la montée. Elles pourront s’appuyer sur leur réussite lors de la Golden Ligue européenne, cependant le niveau s’élève d’un cran pour cette compétition. Face à la Colombie, vice-championnes d’Amérique du Sud en préparation pour le Mondial, les Bleues devront se montrer fortes, et laisser le passé derrière elles, comme l’explique Emile Rousseaux, entraîneur de l’équipe de France depuis 2018. « Avoir gagné une médaille d’or est une fierté car ce n’était pas arrivé depuis des décennies, Mais j’entends la petite musique qui vient avec, qui chante qu’on doit gagner, qu’on ne peut plus perdre. Il y a une pression qu’on doit refuser d’encaisser. J’ai dit aux filles qu’avec le respect qu’on doit au passé, on n’est pas responsables de ce qui ne s’est pas passé avant. Huit équipes ont la même ambition, le format est stressant. Pas besoin de s’ajouter cette pression supplémentaire. On veut continuer sur le chemin et les valeurs façonnés ces dernières années. »

Un nouveau statut accompagné par une volonté politique forte

Les Bleues ont bel et bien changé de statut, comme le soulignait la capitaine Héléna Cazaute, après leur victoire en Golden Ligue européenne, “Il y a quelques années encore, on se maintenait en Golden League avec juste un point, donc on est fières du chemin parcouru.” Un chemin parcouru grâce aux talents des joueuses, mais aussi à l’ambition de la Fédération Française de volley. “On a augmenté le nombre de jours de travail, les staffs, agrégé des partenaires, multiplié le budget par cinq depuis 2017… Les voir là aujourd’hui valide la démarche et prouve que la France peut réussir en volley féminin si on s’en donne les moyens” explique Eric Tanguy, président de la fédération. Axelle Guiguet, directrice technique nationale, souligne aussi le rôle de la formation dans cette réussite française. En effet, de nombreuses joueuses comme Amandha Sylves, Émilie Respaut ou encore Amélie Rotar sont passées par le dispositif France Avenir 2024, une équipe du pôle fédéral évoluant en Ligue A avec la garantie du maintien. “Il y a eu une volonté politique, et 2024 a été un accélérateur pour obtenir le soutien de collectivités et dans la tête des filles, pour qui c’est une opportunité énorme. On veut s’inscrire dans la puissance montrée par les garçons” conclut Axelle Guiguet. Suivre le chemin des garçons, c’est ce qu’on peut souhaiter aux Bleues à quelques heures de leur entrée en scène dans le Kresimir Cosic Hall de Zadar, en Croatie.

Solenn Ravenel

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