Le 17 avril prochain, les Herbiers (Vendée) et Chambly (Oise) tenteront de décrocher une place en finale de la Coupe de France. Une chance exceptionnelle de rentrer à jamais dans la grande histoire du football français. Les deux capitaines, Pierre Germann et Gaharo Doucouré, ont accepté de se confier à quelques jours de ce très grand rendez-vous…
Votre parcours est déjà exceptionnel avec cette qualification en demi-finale de la Coupe de France. Que retenez-vous d’ores et déjà de cette aventure ?
Pierre Germann (capitaine des Herbiers) : Que l’on a fait le job jusqu’en huitième de finale face à plusieurs équipes de niveau inférieur ! Après, on a su prendre très au sérieux ces deux matchs face à des équipes de Ligue 2 en livrant de très belles prestations. Contre Auxerre, le boulot a été parfait et, contre Lens, on a su rester soudés jusqu’au dernier moment.
Gaharo Doucouré (capitaine de Chambly) : Que ce que l’on a fait est historique pour le club. Mais l’aventure n’est pas terminée, on a encore envie d’aller plus loin.
Que se passe-t-il dans votre esprit lorsque l’arbitre siffle et officialise votre qualification en demi-finale ?
P.G. : Personnellement, je ne sais pas où courir ni aller (rires). Je me souviens que nous sommes tous allés voir Matthieu Pichot qui a fait un boulot exceptionnel sur cette séance de tirs au but. C’est le grand bonhomme de notre qualification.
G.D. : On ressent beaucoup de choses, ce sont des émotions énormes. Déjà, quand on voit la ferveur qui règne dans le stade, on ne peut être que touché. Il y a plein de choses qui se mêlent dans la tête, on pense au club, aux supporters, à nous-mêmes. Personnellement, c’était vraiment un moment très fort, surtout que mon frère a marqué.
Peut-on dire qu’il s’agit de l’un des beaux souvenirs de votre carrière ?
P.G. : Oui, c’est clairement l’un des plus beaux moments. J’ai connu des montées en Ligue 2 et même une demi-finale de Coupe de France avec Dijon (lors de la saison 2003-2004, NDLR) mais, à ce moment-là, j’étais plus cantonné au rôle de remplaçant. Le fait de le vivre de l’intérieur, c’est une expérience incroyable.
G.D. : Jouer une demi-finale de Coupe de France, c’est juste énorme. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut vivre ça. Donc oui, c’est sans aucun doute la plus belle aventure de ma carrière.
Au-delà de cette demi-finale de Coupe de France, vos deux équipes sont concernées par la lutte pour le maintien en National 1. Comment arrive-t-on à gérer ces deux objectifs ?
P.G. : On prend les matchs les uns après les autres, tout s’est enchaîné très rapidement en 2018. Le coach essaye de faire tourner, nous sommes tous concernés. On n’a clairement pas le temps de cogiter. Alors, oui, le maintien est bien évidemment dans nos têtes. On sait que ce sera difficile, car le classement est très serré, mais on va se battre jusqu’au bout.
G.D. : C’est difficile, celui qui dit le contraire se trompe. L’objectif principal, on sait que c’est le maintien, mais une demi-finale de Coupe de France n’arrive pas tous les ans. Mais, bon, comme je l’ai déjà dit, il faut avant tout penser au club et aux salariés. La Coupe de France, c’est un bonus, c’est à nous d’en profiter et de la jouer à fond. Mais il est clair que le plus important dans nos têtes c’est le maintien du club en National 1. On va tout faire pour l’atteindre le plus rapidement possible afin d’être libéré pour cette demi-finale.
Affronter une autre équipe de National 1, que cela implique-t-il pour vous ?
P.G. : Il y a du bon et du moins bon. C’est une équipe que l’on connaît bien, on sait quelles sont ses qualités et ses faiblesses. Ce n’est pas l’affiche que tout le monde attendait, mais ça nous laisse une chance d’atteindre cette finale. On va tout donner, on se doit d’aller au bout, surtout que nous aurons la chance de recevoir. On n’a pas le droit à l’erreur.
G.D. : Arriver jusque-là, c’est déjà magnifique. Après, le tirage a décidé que l’on allait affronter une autre équipe de National. Je ne sais pas comment les coachs vont gérer cet élément, mais c’est évident qu’il faudra s’adapter à ce contexte. On sait que ce sera très dur, mais on est obligés d’y croire et de rêver de cette finale. Ce sera du 60-40, vu que les Herbiers vont recevoir, mais on ira avec énormément d’envie et d’énergie pour passer ce tour-là.
En tant que capitaine, votre rôle est essentiel. Qu’allez-vous dire à vos joueurs avant le match ?
P.G. : Les matchs de coupe sont totalement différents du championnat. On n’a pas grand-chose à dire quand on joue ce type de rencontre, chacun sait ce qu’il a à faire. Pour une demi-finale de Coupe de France, la motivation est totalement décuplée.
G.D. : Comme d’habitude depuis le début de la compétition, à savoir de jouer sans pression. Si on doit passer, on passera. Il faudra absolument que l’on joue notre jeu, on ne doit pas avoir de regrets à la fin du match. Si on donne tout comme depuis le début de la Coupe de France, on aura un vrai coup à jouer.
Par Bérenger Tournier
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