La F1 en France : Une machine de guerre économique

Illustration Circuit Paul Ricard Pit Lane during the Prologue du WEC at Circuit Paul Ricard on April 7, 2018 in Le Castellet, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Le Grand Prix de France de Formule 1 n’est pas qu’une simple épreuve sportive. C’est aussi un challenge économique à relever pour l’organisation et les collectivités locales qui soutiennent ce retour de la F1.

 
Ce retour du Grand Prix de France, après dix ans d’absence, se doit d’être une réussite. C’est aussi pour cela que le travail de communication en amont de l’épreuve est considérable. Au début du mois de mai, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en partenariat avec Renault F1 et les différentes collectivités locales, a ainsi organisé une tournée de démonstration, afin de promouvoir la F1 et le Grand Prix de France. Dès le 1er mai, c’est Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) qui a ouvert le bal. Miramas et Aubagne dans les Bouches-du-Rhône ont enchaîné les 2 et 4 mai en accueillant des démonstrations de F1 Renault et de la RS 01. Des pilotes et des ingénieurs étaient également présents pour répondre aux questions des curieux. Les spectateurs ont ensuite pu profiter des simulateurs F1 afin de se mettre dans la peau des pilotes. Une tournée qui a fait étape à Toulon (Var) le 5 mai, au Lavandou (Var) le 6 mai ou encore à Saint-Raphaël (Var) et Apt (Vaucluse) les 8 et 9 mai, et enfin à Roquebillière (Alpes-Maritimes) le 10 mai. Au mois de mars, F1 Renault avait déjà posé ses « valises » à Nice (Alpes-Maritimes), sur la Promenade des Anglais, pour une démonstration d’exception. C’est donc l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui est mobilisé pour ce rendez-vous. Une partie importante des 66 500 spectateurs attendus pour cette édition 2018 devrait d’ailleurs être composée de régionaux.

65 M€ de retombées attendues pour la région

L’organisation attend un tiers des spectateurs venant de l’étranger. Preuve que la France peut attirer et que ce rendez-vous peut aussi mobiliser au-delà des frontières. Dans sa conférence de presse de présentation de l’événement, l’organisation du Grand Prix de France a ainsi révélé que le business plan fait état de 30 millions d’euros pour le coût total de l’organisation. Un coût financé à hauteur de 14 millions d’euros par les subventions provenant des collectivités locales, et à 16 millions d’euros grâce aux recettes de la billetterie. Les retombées pourraient être beaucoup plus importantes. Concernant les spectateurs, la très grande majorité devrait séjourner quatre jours, soit un total de plus de 250 000 nuitées. Sans oublier les 3 000 personnes du staff qui resteront en moyenne cinq jours sur le lieu de l’événement. À court terme, l’audit du cabinet international Deloitte évalue ainsi à 65 millions d’euros les retombées économiques pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Économiquement, le Grand Prix de France de Formule 1 a donc tout pour être un véritable succès…

> Le Grand Prix de France remet le contact
Olivier Navarranne
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