Plusieurs décisions concernant l’avenir du rugby français ont été prises lors du comité directeur de la Fédération française qui a eu lieu aujourd’hui.
Le Comité directeur de la Fédération française de rugby s’est déroulé vendredi 9 novembre au Centre national du rugby. Le budget prévisionnel voté lors de l’Assemblée Générale de Bourges en juin 2017 faisait état d’un résultat prévisionnel de -0,34 millions d’euros à la fin de l’exercice 2017-2018. Tel qu’annoncé lors de l’Assemblée générale de Perpignan en juin 2018, le budget voté hors événements exceptionnels a été rigoureusement respecté avec un résultat de -0,25 millions d’euros sur l’exercice annuel. Conformément au projet fédéral, l’exercice a permis la mise en œuvre d’une redistribution de l’ordre de 6 millions d’euros aux clubs de rugby amateur, dont : la réduction du coût des licences (cotisation individuelle) et des mutations, l’augmentation des caisses de blocage, l’opération de distribution de ballons, l’effort de formation (test dans les Pays de la Loire), l’amélioration du remboursement des indemnités kilométriques des séries territoriales, l’augmentation des subventions de fonctionnement pour l’Outre-mer et la disparition des amendes techniques.
Abandon du projet Grand stade
Après intégration des événements exceptionnels, l’impact sur le résultat net de l’exercice 2017-2018 est de -7,35 millions d’euros. Il est notoire que les prises de décision associées à ces événements exceptionnels sont synonymes de garantie pour l’avenir de la Fédération. Conformément à l’engagement pris, et consécutivement au vote des clubs de rugby amateur lors de l’assemblée générale élective du 3 décembre 2016, le projet Grand Stade a été stoppé dans les plus brefs délais. Dans le cadre de cet arrêt, la réalisation de provisions a été effectuée à hauteur de 2,5 millions d’euros. Ce retrait du projet doit être considéré comme salvateur et garantissant la santé financière de la Fédération.
Reconquête
Le financement d’une stratégie de reconquête pour redonner à la France sa place sur la scène internationale incarnée notamment par l’organisation de la coupe du monde des moins de 20 ans en juin 2018. Ce pari s’inscrit dans la volonté de la Fédération de se positionner comme une place forte de l’organisation d’événements mondiaux. Dans la continuité de cette stratégie, notre volonté d’organiser la coupe du monde des moins de 20 ans a permis de préparer un terrain favorable à l’obtention de l’organisation de la coupe du monde en 2023. Par ailleurs le résultat sportif de cette compétition, qui a permis à une génération de joueurs français d’aller au bout de son rêve en étant sacrée « Championne du Monde » à domicile, est un pari réussi tant au niveau sportif qu’au niveau de la ferveur générée dans toute la France.
Un jackpot financier pour le rugby amateur
Dans la continuité de sa stratégie de reconquête à l’international, la Fédération française de rugby a investi dans sa candidature pour obtenir l’organisation de la coupe du monde de rugby en France en 2023. Le retour sur investissement prévisionnel de la Coupe du Monde 2023 est compris entre 50 et 60 millions d’euros de bénéfices nets pour la Fédération en 2023.
Le changement de staff du XV de France
Une décision sportive assumée pour remettre le XV de France en ordre de marche d’une part, et assumée sur le plan financier d’autre part. Le rythme des réformes continue conformément au projet fédéral voulu par les clubs. Cet exercice budgétaire rigoureux et le niveau conséquent de fonds propres de la Fédération française de rugby témoignent de la solidité financière de l’institution comme de sa capacité à mener l’ensemble des réformes prévues pour le bien du rugby français. Le commissaire aux comptes a déclaré ce vendredi 9 novembre 2018 en Comité directeur qu’il certifiera « sans réserves » les comptes de la FFR lors de la prochaine assemblée générale financière. Commentant ce résultat, Alexandre Martinez, trésorier général de la FFR, déclare : « La Fédération française de rugby se félicite que, dans un contexte très difficile, le budget voté lors de l’assemblée générale de Bourges ait été respecté, traduisant la haute attention des élus et des salariés de la FFR quant à leurs obligations en matière de rigueur financière. »