Alors que les structures de danse traversent une période difficile pendant cette crise sanitaire, la Fédération Française de Danse a fait le choix fort de créer un fonds fédéral de solidarité pour les soutenir financièrement. Plus d’explications avec le président Charles Ferreira.
Comment la Fédération Française de Danse alimente-t-elle le fonds fédéral de solidarité ?
La Fédération apporte 50 000 euros de ses fonds propres pour soutenir les écoles de danses, les clubs et les associations dans ces moments difficiles. Certains sont en difficulté à cause du manque de recettes dû à l’annulation des événements. C’est une action forte, car la Fédération ne reçoit pas beaucoup d’aide de l’État, 90% de notre produit vient des licences. Cependant, nous saluons l’Agence nationale du sport qui a maintenu ses enveloppes fléchées pour des actions qui n’ont pas été réalisées ou qui n’auront pas lieu. En parallèle, nous avons lancé un appel aux dons pour alimenter encore plus ce fonds fédéral de solidarité (voir le lien à la fin de l’article). Petit à petit, ça fonctionne et nous remercions les généreux donateurs. La Fédération a aussi mis en place la possibilité de prêt pour ses structures.
Comment les structures peuvent toucher une aide financière ?
Elles font une demande auprès de la Fédération et une équipe de quatre personnes instruit les dossiers. Selon les résultats de l’étude, nous accordons une aide allant de 0 à 1 000 €. La réponse est souvent favorable et on part du principe qu’il faut aller vite. Nous avons déjà accordé l’aide à une quinzaine de structures et nous avons reçu une nouvelle quinzaine de demandes à étudier. On s’attendait à plus. On constate que nos structures sont responsables.
Quel est le profil des structures qui font une demande ?
Ce sont des écoles, des clubs ou des associations qui payent des loyers ou remboursent un crédit à l’investissement ou encore qui ont des employés. Même si l’État prend en charge une partie de leur salaire, les structures font l’effort de maintenir leur revenu total.
De quelle autre manière aidez-vous les structures de danse pendant cette période difficile ?
Le personnel fédéral, en télétravail, répond aux sollicitations. Nous faisons redescendre les informations par communiqué et avons créé une page « corona » sur l’espace affilié de notre intranet, où l’on met régulièrement les dernières nouvelles. Par ailleurs, des groupes se sont formés sur les réseaux sociaux pour que les structures puissent échanger entre elles sur leurs difficultés.
Avez-vous des perspectives en vue d’une reprise de l’activité ?
Dans l’attente, on avance sur la réouverture des salles, la Fédération prépare un redémarrage de façon à ne pas être surpris. Nous espérons reprendre normalement, mais cela semble impossible alors nous travaillons sur un protocole lourd, régulièrement mis à niveau des recommandations, pour accompagner la réouverture des structures en les préparant aux restrictions. En ce qui concerne la compétition, deux championnats de France ont été reportés à octobre. En attendant les directives, nous préparerons un protocole sanitaire en lien avec les municipalités qui accueilleront ces événements.
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