Le Nîmes Volley Ball tient à converser sa place dans l’Élite féminine, deuxième échelon du volley français. Le club mise sur ses équipes de jeunes ainsi que la formation et souhaite se renforcer sur le plan administratif.
Le 26 septembre dernier, le Nîmes Volley Ball débutait sa deuxième saison consécutive en Élite féminine. Le club gardois aux 170 licenciés lors de la saison 2019-2020 souhaite installer durablement ses joueuses dans cette division, deuxième échelon du volley français chez les féminines. « Notre objectif est de stabiliser notre équipe fanion dans l’Élite le temps que la structure soit plus forte », souligne Stéphane Patte, coach adjoint de Nicolas Agnèse. La réussite de ce projet passe par la formation afin « d’amener un maximum de ces joueuses à un niveau qui puisse leur permettre d’alimenter l’effectif de notre équipe fanion. C’est un point que nous mettons en avant quand nous faisons venir des jeunes. Quand il les appelle, Nicolas Agnèse met le projet individuel en avant dans un premier temps. » Le Nîmes Volley Ball fait actuellement appel à des joueuses professionnelles et étrangères. « Il n’est pas question d’arrêter car les jeunes formées au club doivent être encadrées par des volleyeuses aguerries, mais on souhaite y avoir de moins en moins recours pour des raisons économiques. »
Les premiers résultats arrivent
Le travail du Nîmes Volley Ball porte déjà ses fruits. « Nous sommes connus au niveau régional pour la qualité de notre formation », affirme Stéphane Patte. « Nos équipes de jeunes ont participé à plusieurs finales de Coupe de France. Nous avons entendu des commentaires élogieux sur la technique des joueuses et leurs bons résultats. » La saison dernière, l’équipe U21 est arrivée jusqu’à la phase finale de la Coupe de France jeunes. « Si le sport ne s’était pas arrêté, elles avaient de bonnes chances d’accrocher un podium », avance le salarié du club. Les ambitions sont les mêmes pour cet exercice 2020-2021 avec un effectif renforcé. Le collectif U15, qui comprend des jeunes du centre régional et deux joueuses déjà sélectionnées en équipe de France U16, a également les moyens de briller en phase finale de la Coupe de France. En revanche, l’équipe réserve joue actuellement à un niveau trop bas en Prénationale. « Notre objectif est de la faire monter en Nationale 3 féminine, un championnat qui permettra à nos jeunes de mieux progresser et de gagner en maturité avant de peut-être intégrer l’équipe première », explique Stéphane Patte qui est également l’entraîneur de ce collectif. « Cette année, nous avons une équipe de jeunes filles encadrées par des joueuses en fin de carrière. » Le développement du Nîmes Volley Ball passe également par le renouvellement des équipes de jeunes, dont certaines sont composées de garçons. Des stages sont organisés dans les écoles nîmoises et le club s’implique avec l’UNSS et la section sportive du Lycée agricole Marie Durand. Rare club de volley féminin dans le Gard, le Nîmes Volley Ball a noué des liens avec des structures héraultaises ainsi qu’un partenariat avec le Comité du Vaucluse pour organiser des plateaux.
Être costaud dans l’organisation
Le début de saison de l’équipe fanion du Nîmes Volley Ball est tronqué en raison des nombreux reports de matchs. Depuis fin septembre, les Gardoises ont disputé cinq matchs, pour quatre victoires. « Globalement, elles font un bon début de saison. L’équipe est plus complète que l’année précédente », analyse l’entraîneur adjoint. Objectif de l’exercice : obtenir le maintien rapidement, puis se rapprocher au maximum des plays-off. « L’idée d’aller titiller les meilleures équipes est une motivation supplémentaire pour les filles », souligne Stéphane Patte. Mais pas question d’envisager de retrouver la Ligue A que le club a connu dans les années 1990. « La structure doit d’abord être forte dans son organisation administrative. » Le Nîmes Volley Ball compte garder le soutien des collectivités, voire aller un peu plus loin. « Nous faisons du lobbying auprès de la Ville de Nîmes pour avoir plus de créneaux pour l’équipe élite afin de pouvoir établir un planning qui ressemble plus à celui des professionnelles. » Autres pistes, étoffer le comité directeur, engager plus d’entraîneurs et augmenter la part des partenaires privés dans le club. « Nous voulons monter une commission de recherches de partenariats et présenter un projet qui tienne la route », affirme Stéphane Patte. La volonté de s’appuyer sur la formation, avec des jeunes volleyeuses de la région, plaît déjà à l’extérieur.