Alors que le Vendée Globe touche à sa fin pour les meilleures embarcations, désormais proches de l’arrivée aux Sables d’Olonne, Yannick Moreau, Maire de la Ville, a interpellé Emmanuel Macron concernant le huis clos décidé par l’État.
L’arrivée du Vendée Globe à huis clos ? Une décision qui fait polémique. L’Etat en a pourtant décidé ainsi, en plein contexte sanitaire. Yannick Moreau, Maire des Sables d’Olonne, a décidé de confier ses états d’âme en envoyant un courrier destiné à Emmanuel Macron, Président de la République. « La vie d’un port, la vie des gens de mer, c’est le courage des marins et des familles restées à terre, c’est aussi la douleur des naufrages, la solidarité qui seule permet de vivre et se reconstruire. Dans la vie d’un port, il y a beaucoup de douleur, sourde, et de joie partagée car ce sont les moments de joie et de communion qui permettent de transcender les deuils et de cicatriser les blessures. Entre les marins et les terriens il y a un lien permanent d’attention et d’affection que nul ne peut rompre. Ce lien c’est l’espérance, l’espérance de se retrouver, de voir le bateau pointer son étrave au bout du chenal, l’espérance de pouvoir l’accueillir sur le quai ou le ponton, l’espérance de pouvoir vivre pleinement ces retrouvailles », écrit notamment Yannick Moreau, arguant qu’une arrivée « classique » serait positive pour les spectateurs et les marins sur le plan psychologique.
« Le Vendée Globe est bien plus qu’une épreuve sportive en solitaire autour du monde ou qu’un dossier administratif sanitaire et supplémentaire à traiter. Le Vendée Globe est une Aventure humaine qui fait voyager et espérer des millions de personnes à travers le monde. À la grandeur de cette Aventure, à l’héroïsme de ses marins, la France ne peut répondre par le silence de quais fermés au public. A l’exploit de ces femmes et de ces hommes qui nous offrent une leçon de courage et une bouffée d’oxygène au cœur de cet hiver sanitaire, la France ne peut se contenter de quelques légions d’honneur décernées dans un salon feutré », affirme le Maire des Sables d’Olonne. « La plus belle des légions d’honneur pour les skippers du Vendée Globe c’est la clameur du public le long du chenal des Sables d’Olonne. Monsieur le Président, dans un contexte sanitaire très contraint et avec des règles de protection optimales que le maire des Sables est le premier à vouloir faire respecter, il doit y avoir un moyen équilibré d’assurer une présence humaine et chaleureuse sur le bord du chenal pour accueillir dignement les skippers du Vendée Globe, dans le respect de notre culture maritime séculaire. Il ne s’agit évidemment pas de faire venir des spectateurs de toute la France, ce serait un contre-sens épidémiologique, mais de permettre à quelques habitants du port des Sables, filtrés et entrant dans une jauge stricte et définie, d’accueillir comme il se doit les skippers du Vendée Globe. » Emmanuel Macron, qui pourrait prendre la parole en milieu de semaine, devrait avoir l’occasion de répondre et d’apporter des précisions.