La gymnastique s’adapte à la société d’aujourd’hui

Le Comité régional PACA de gymnastique organisera la Fiesta Gym Sud le 29 juin, au Stadium de Miramas, afin de faire découvrir tous les univers de ce sport au grand public. États des lieux de la discipline dans la région avec la présidente du comité, Céline Péron.

 

Que va-t-il se passer lors de la Fiesta Gym Sud samedi prochain ?

La Fédération française de gymnastique (FFGYM) a lancé la Journée nationale de la gymnastique il y a cinq ans sur l’ensemble de la France, pour permettre à ses clubs de faire parler de ce sport dans tous ses états à l’échelle locale. Le Comité régional PACA de gymnastique s’est emparé de l’occasion pour créer la 1re édition de la Fiesta Gym Sud, destinée au grand public. Nos clubs proposeront des initiations pour différents univers : jump, freestyle gym, gym santé, baby gym, entre autres. Nous voulons montrer la gymnastique hors du cadre compétitif, sous un angle de sport santé et de sport pour tous. Tous les pratiquants de la région sont aussi invités et nous attendons des têtes d’affiche dont Samir Ait Saïd, champion d’Europe aux anneaux en 2013, et Rémi Girard, qui pratique le parkour.

Pourquoi avez-vous choisi de mettre la gym pour tous en avant lors de cet événement ?

La FFGYM a la volonté de trouver des solutions pour s’adapter à la société d’aujourd’hui. Nous souhaitons qu’une personne qui a commencé la baby gym à 18 mois puisse rester dans ce sport et dans la région et pratiquer, selon ses envies et ses talents, tant que son corps le permet. Il faut donc s’adapter aux nouveaux publics en proposant de nouvelles pratiques. C’est un travail mis en place depuis plusieurs années. Dans leur développement, le comité et la gymnastique reçoivent un fort soutien du Conseil régional, un partenaire privilégié depuis 20 ans, de l’État et du Centre national pour le développement du sport (CNDS).

Cette politique a-t-elle fait augmenter le nombre de licenciés dans la région ?

Nous avons connu une très forte progression des licenciés en trois, quatre ans et nous sommes déjà à une augmentation de 4,9 points des effectifs pour l’année 2019. C’est une satisfaction ! Actuellement, le comité compte 25 200 licenciés dans 99 clubs.

Les hommes pratiquent-ils plus la gymnastique ?

Nous avons beaucoup de garçons entre 2 et 8 ans, puis après c’est la chute. Leur pratique demande aussi aux clubs d’adapter leur matériel, car les hommes concourent sur six agrès et ce n’est pas facile de s’équiper entièrement. Développer les disciplines émergentes, comme le trampoline free style qui ne demande pas de matériel supplémentaire, est une solution pour les attirer.

Plus d’informations > www.ff-gym-paca.com

Quels moyens le comité met-il en place pour aider le bon fonctionnement des clubs ?

Nous proposons des formations des cadres, pour la gestion au quotidien. Nous relayons les nouvelles formations de la FFGYM pour permettre aux associations d’accueillir un public senior. De plus, nous aidons les clubs dans l’organisation de compétitions, toute leur logistique et dans la gestion du parc d’agrès. Un agent de développement est dédié à l’aide auprès des associations. Par ailleurs, notre rôle est aussi de détecter, suivre et former les meilleurs athlètes pour les préparer en vue des Jeux olympiques. La Région Sud est bien représentée dans la gymnastique de haut niveau grâce à son pôle France.

Les clubs disposent-ils de tous les équipements pour pratiquer ?

Les salles est un point qui nous demande de la réflexion, car il y a des manques, malgré un aménagement du territoire il y a une dizaine d’années. Les clubs sont structurés, capables d’accueillir plus de monde, mais souvent ils ont des créneaux dans les salles uniquement le soir. Nous devons réfléchir à d’autres formes de développement, notamment lors des « États généraux du club de gym de demain » qui auront lieu le 6 juillet.

Propos recueillis par Leslie Mucret

 

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