Sport individuel et d’extérieur, l’athlétisme est une activité qui pourra reprendre prochainement. Jérôme Nicault, secrétaire général de la ligue d’athlétisme PACA, raconte comment le déconfinement avance sur son territoire.
La ligue d’athlétisme PACA a-t-elle commencé à préparer le déconfinement ?
Nous avons des perspectives. D’après les dernières informations du Gouvernement, les clubs sont en capacité de reprendre leurs activités à partir du 11 mai, avec des limitations dont l’application de la distanciation sociale et des gestes barrières. La Ligue va accompagner les clubs dans leur réorganisation car les rassemblements sont limités à dix personnes. Des communes sont encore frileuses à l’idée d’ouvrir à nouveau les parcs et les stades, ce que je comprends. Alors, en fonction du nombre de participants et des spécialités, certains pourront reprendre, mais d’autres non. La Fédération nous a fait savoir qu’elle réorganiserait la saison des compétitions en septembre et octobre, mais nous voyons pour reprendre en août ici. D’habitude en plein été, il ne se passe pas grand-chose dans notre région à cause du climat, mais nous anticipons que peu de gens vont partir en vacances ou pas très loin, alors nous travaillons sur une offre pour organiser quelques compétitions en août.
Comment avez-vous gardé le contact avec les comités départementaux et les clubs pendant cette période de confinement ?
Nous avons donné des informations régulièrement aux clubs grâce à une lettre bimensuelle et organisé des visioconférences avec les présidents des comités départementaux et l’équipe de la Ligue toutes les semaines. Actuellement, nous demandons aux comités de prendre contact avec les clubs afin de constituer un calendrier de petites rencontres, comme une compétition départementale, pour août. Ensuite, nous verrons si on peut la superposer à l’échelle régionale.
Et avec la Fédération ?
Des visioconférences sont organisées deux fois par semaine avec des membres de la fédération et les autres présidents des comités régionaux. Le sujet des compétitions a été abordé, mais aussi celui de la réorganisation des assemblées générales. La nôtre devait avoir lieu fin mars et a été reportée à septembre, puis il faudra aussi tenir l’assemblée générale élective avant la fin de l’année. Se parler régulièrement permet de partager les expériences, de voir ce qui a été mis en place ailleurs et s’inspirer des bonnes idées.
Avez-vous une vision sur les futurs événements d’athlétisme dans la Région Sud ?
Plusieurs compétitions de niveau national qui ont été reportées se dérouleront sur notre territoire. Le 27 septembre, Superdévoluy (Hautes-Alpes) va recevoir les Championnats de France de course en montagne. Le Cantal devait accueillir les Championnats de France de trail fin mai, mais ne pouvait pas les repousser. Ils auront lieu le 4 octobre à Gap (Hautes-Alpes).
Est-ce que l’athlétisme est un sport qui s’en sortira bien après ce confinement ?
Je suis inquiet forcément car des choses prévues n’ont pas été faites et ne se feront jamais. Mais il est vrai que par rapport à d’autres sports, nous avons limité la casse. Pendant le confinement, ceux qui l’ont voulu ont pu plus ou moins s’entraîner lors de l’heure de sortie quotidienne autorisée et nous avons la chance d’être dans une région avec des espaces naturels. La Fédération a mis en ligne des vidéos avec des exercices et des défis pour permettre aux licenciés ne pas rester à rien faire. Cependant, il ne faut pas oublier que l’athlétisme emploie aussi des personnes. La perspective de reprise donne une bouffée d’oxygène pour elles.