Jeudi, La Ligue des Jeunes Talents, en partenariat avec la Préfecture de Seine-Saint-Denis et Paris 2024, organisait son Université de Rentrée 2022. Plusieurs associations, entreprises et partenaires des JOP 2024 étaient présents afin de partager leurs actualités. Une visite en péniche des chantiers olympiques en Seine-Saint-Denis a rythmé la matinée.
Il fallait être matinal pour prendre part à l’Université de Rentrée organisée jeudi, à Saint-Denis. Cet événement a été monté par La Ligue des Jeunes Talents, un collectif venant en aide aux jeunes demandeurs d’emplois, créé par Frédéric Coste en 2019. L’association, basée à Saint-Ouen, a organisé ce rassemblement, en partenariat avec la Préfecture de Seine-Saint-Denis et Paris 2024 sur la péniche TIVANO, en cette matinée automnale. Avant d’entrer dans le vif du sujet, les 99 personnes représentant les entreprises présentes étaient invitées au café d’accueil. 18 membres de La Ligue des Jeunes Talents, tous vêtus d’un t-shirt blanc avec le logo de l’association, se sont occupés de la mise en place et de l’accueil des participants ainsi que de la sono. « J’ai pu participer à la planification de cet événement », confie Laurens, qui était stagiaire jusqu’à la fin du mois dernier et est désormais bénévole. Cette Université de Rentrée est un excellent moyen de rencontrer des entreprises et tisser des liens entre entreprises et associations. « C’est un plaisir de rencontrer de nouvelles entreprises et c’est un bon moyen de nouer des contacts », indique Eva.
Quelques minutes avant le discours de présentation de la journée, Frédéric Coste a briefé les jeunes membres du collectif. « Tu fais descendre les personnes en bas », lance-t-il à l’un des jeunes. « Toi, t’as les noms de famille de A jusqu’à D », poursuit-il auprès d’un autre jeune. Les membres de l’organisme prennent leur rôle très au sérieux. Massyle, lunettes vissées sur les yeux et t-shirt blanc avec le logo du collectif, accueille, quant à lui, les participants avec le sourire et les aide à se placer sur les tables numérotées de 1 à 10 grâce à des ballons gonflés. « Bonjour messieurs-dames, quelle table ? », interroge-t-il. « Bonjour, nous sommes à la table 6 », réplique une femme portant une doudoune jaune. Le président d’honneur de la Ligue des Jeunes Talents évoque d’abord l’actualité de son association avant de laisser la main à cinq associations partenaires pour présenter leurs actualités. Une fois le discours fini, la péniche largue les amarres. Place désormais à la visite des chantiers olympiques sur la Seine. Le tout animé par Valeria, guide conférencière.
La Seine-Saint-Denis, département important en vue des JOP
La balade fluviale débute par une remontée de la Seine entre Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis. « L’Île-Saint-Denis est la seule commune en France dont les frontières sont entourées par un fleuve », expose la guide conférencière. Ensuite, elle se penche sur l’importance de cette ville de 8 000 habitants, qui recense 85 nationalités, en vue de Paris 2024. Il faut savoir que la commune, avec Saint-Ouen et Saint-Denis, sera le lieu de villégiature du futur Village des Athlètes. De plus, de nombreux travaux sont en cours pour permettre une meilleure accessibilité en termes de transports en commun. C’est le cas de la station Saint-Denis Pleyel, qui va lier les lignes 13 et 14, avant d’accueillir les métros 15, 16 et 17, d’ici quelques années. Une passerelle en direction du Village des Athlètes va être construite. De plus, un écoquartier préexiste déjà à L’Île-Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis est clairement en mutation en vue de cet événement planétaire. Outre le Stade de France, Saint-Denis va disposer pour 2024 du futur centre aquatique de Marville. L’un des enjeux était également de valoriser la Seine. Chose réussie, puisque la cérémonie d’ouverture se tiendra sur ce fleuve. Saint-Denis va aussi passer en mode évolution. La cantine olympique se trouvera à la Cité du Cinéma et servira 46 000 repas quotidiens, 24 heures sur 24.
Pour en revenir au Village des Athlètes, celui-ci va recevoir 15 000 personnes, athlètes et staffs confondus, lors du rassemblement olympique et paralympique. De fait, le Comité d’Organisation des Jeux olympiques (COJO) souhaite faire de ces Jeux, une manifestation utile, sans folie des grandeurs, sobre et utile pour tous. 37 grues sont actuellement sur le chantier, ce qui en fait le plus grand site mono chantier en France. Cet édifice est construit par la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, ndlr). Les studios aménagés sur le Village des Athlètes se transformeront ensuite en appartements et bureaux. Des écoles seront bâties, tout comme des bureaux pour les agents du ministère de l’Intérieur. Ce projet s’annonce varié puisqu’il hébergera une cité d’arts, une résidence étudiante, des hôtels et une base nautique.
Découvrez le projet architectural du futur centre aquatique du parc des sports de Marville. L'entreprise GCC a été choisie pour réaliser le site. Ce centre d’environ 4 600 m2 dont près de 1 600 m2 de plan d’eau sera ouvert à tou·te·s dès 2024 https://t.co/FSp5pgXbYP #SSD93 pic.twitter.com/Gq61cfbVMW
— Département de Seine-Saint-Denis (@seinesaintdenis) November 30, 2020
Laisser un héritage après Paris 2024
Quelques minutes après la fin de la croisière, la surprise du capitaine a pointé le bout de son nez. Camille Kami Regneault et Mounir Amhiln, membres de l’équipe de France de breaking, sont apparus pour une démonstration de trois minutes, sous les yeux de Bee D, le coach de Kami, orchestrée par les applaudissements du public conquis à chaque chorégraphie. Le breakdance fait son apparition pour la première fois lors des JOP. Camille a été contactée par Frédéric Coste, président d’honneur de La Ligue des Jeunes Talents, via les réseaux sociaux afin de venir faire une démonstration de cette discipline. « C’est atypique de performer sur une péniche, mais on est super contents, car le public a énormément apprécié », rapporte Camille Kami Regneault, championne de France et vice-championne du monde de breaking.
Au-delà de la visite des chantiers olympiques en péniche depuis la Seine, le but était aussi de permettre aux différentes entreprises de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités dans un cadre original. Mais pas seulement. « Les entreprises et associations présentes lors de L’Université de Rentrée ont pour but de partager leurs réseaux, mais aussi de créer des liens entre ces entités », souligne Frédéric Coste. Cette matinée était appuyée par des acteurs importants de la Région Île-de-France, mais aussi des entreprises partenaires de Paris 2024. « 100 jeunes vont travailler lors de la Coupe du Monde de rugby 2023 », ajoute-t-il.
C’était aussi l’occasion de rencontrer les différentes structures œuvrant pour le territoire francilien. Les entreprises présentes ont ensuite été dispersées par groupe de 8 sur les 10 tables éparpillées un peu partout. L’exercice consistait à présenter son entreprise, ainsi que son actualité en 1 minute 30 maximum. Malgré la complexité de l’exercice, les participants ont plus ou moins tenu le timing, certains pouvant parfois dépasser de quelques secondes. « Au-delà de l’aspect purement sportif de cet événement, l’aspect de l’employabilité est un gros enjeu pour et après Paris 2024. Nous travaillons en ce sens pour une meilleure insertion, une meilleure employabilité ainsi qu’une meilleure formation auprès des jeunes et moins jeunes en Seine-Saint-Denis, dévoile Slimane Tirera, chef de projet engagement citoyen de Paris 2024. Plusieurs acteurs accompagnent les jeunes dans différents secteurs tels que le BTP et l’informatique. »
12h50, l’Université de Rentrée touche à sa fin. Les participants étaient ravis de la matinée de speed net working ainsi que de la visite des chantiers olympiques sur la Seine. D’autres événements comme celui-ci devraient prochainement avoir lieu.