Les 23 et 24 février, Deauville accueille le championnat de France de sambo sportif. L’occasion de faire un focus sur la pratique de la lutte et du sambo en Normandie, avec Christophe Delamare, président du Comité Régional de Lutte de Normandie.
Quelle est la dynamique actuelle de la lutte en Normandie ?
La dynamique est plutôt positive et on fait tout pour qu’elle le soit. La synergie qui existe entre la ligue régionale et les comités départementaux est au service des clubs et de nos licenciés. Si on veut que la lutte se porte bien en Normandie, il faut faire attention à ce qu’une harmonie existe sur le territoire. J’entends par là qu’il peut y avoir du développement sur certains bassins de population, tandis que d’autres zones souffrent. Sotteville et Rouen représentent à eux seuls 40% des effectifs normands. C’est positif, car ce sont des clubs qui sont des locomotives, mais de notre côté on doit aussi faire attention à développer la lutte dans d’autres secteurs, comme sur Caen et Cherbourg par exemple.
Aujourd’hui, combien de clubs et de licenciés trouve-t-on en Normandie ?
On dénombre une trentaine de clubs en Normandie, en comptant également les disciplines associées, car nos clubs proposent aussi du sambo et du grappling. On tourne autour des 1000 licenciés sur notre territoire.
Justement, ces disciplines associées se développent-elles sur votre territoire ?
Tout à fait, avec le sambo par exemple, on propose depuis deux ans un championnat régional qui se tient en même temps que le championnat régional de lutte. C’est quelque chose que nous avons mis en place, car le besoin s’en faisait sentir, le nombre de licenciés augmente et cette discipline plaît de plus en plus. Cela nous permet d’ailleurs d’avoir une vraie synergie entre la lutte et le sambo. L’an dernier, plusieurs lutteurs avaient voulu s’essayer au sambo lors de cet événement. Les passerelles sont évidentes entre la lutte et le sambo.
La pratique des licenciés normands est donc essentiellement compétitive ?
C’est le propre de la lutte, nous avons une culture de compétition. Grâce à la fédération et au travail de notre président Alain Bertholom, c’est en train d’évoluer avec le développement de choses comme la pratique loisir mais aussi celle axée sur le sport santé. Développer ce type de pratique est essentiel pour attirer plus de licenciés vers la lutte et pour répondre, de notre côté, à l’évolution sociologique des Normands.
En général, quand les jeunes entrent dans les clubs, ils sont rapidement orientés vers la compétition. C’est un réflexe des coaches au sein des clubs. Dans les formations que nous proposons, nous essayons justement de faire comprendre aux entraîneurs que ce qui est important c’est la pratique de la lutte, qu’elle soit compétitive ou non. La pratique doit avant tout être axée sur le plaisir.
Propos recueillis par Olivier Navarranne