La MGEN (Mutuelle générale de l’Éducation nationale) multiplie les actions en matière de sport santé en France. Sport sur ordonnance, formation des professionnels de santé, prévention auprès des enseignants, la MGEN s’inscrit dans un dispositif à long terme.
« Oui, la pratique sportive peut être une alternative au médicament. » À la MGEN, le volet sport santé se révèle être un pilier fondamental. C’est pourquoi le groupe s’engage pleinement, et depuis des années, à la promotion de l’activité physique et la démocratisation de l’accès à la pratique sportive.
« Un vecteur de cohésion et de vivre ensemble »
Forte de 4 millions d’adhérents et d’un ancrage territorial très développé, la MGEN est un acteur primordial de la croissance du sport santé en France. Président depuis 2017, Roland Berthilier ne tarit pas d’éloges sur le travail de ses équipes pour la promotion du dispositif auprès des enseignants et des plus jeunes. « Le sport santé s’inscrit dans notre vision globale de la santé », explique-t-il. « Il s’agit d’un vecteur de cohésion et de vivre ensemble, notamment en entreprise. Nos salariés se réunissent régulièrement autour d’événements sportifs. Le sport est surtout un moyen de prévention active que nous mettons en place tout au long de la vie, dès l’école et jusqu’à la retraite, en passant par des plateformes numériques accessibles à tous. Cela vaut aussi pour nos adhérents et nos patients dans leur parcours de soins. » Parmi les actions de la MGEN, le programme « sport sur ordonnance » propose un accompagnement par un professionnel en activité physique adaptée, des tests et l’orientation vers une discipline sportive sur mesure. De même, le dispositif met sur la table le financement de l’inscription à une activité physique et sportive dans un organisme référencé par la Mutuelle des Sportifs, avec qui la MGEN est en partenariat, dans la limite de 500 euros sur 2 ans. Le groupe avance que les bienfaits de cette « sporthérapie » font qu’il y a entre 30% et 50% de réduction du taux de récidive pour certains cancers grâce à l’activité physique. « C’est probablement sur la reconnaissance curative du sport qu’il reste le plus de travail à mener », analyse Roland Berthilier. « La MGEN a sur ce champ de nombreux atouts à apporter, par nos établissements sanitaires et sociaux qui intègrent depuis longtemps le sport dans leurs parcours de soins, ou par l’un de nos derniers dispositifs à avoir été mis en place : le sport sur ordonnance. Avec ce dispositif, la MGEN s’engage concrètement en intégrant le sport dans son cœur de métier, la couverture complémentaire santé. » Les moyens mis en place par la Mutuelle générale de l’Éducation nationale en matière de sport santé s’avèrent nombreux. Encore faut-il le promouvoir efficacement auprès de ses adhérents, ce qui est loin d’être évident quand ces derniers sont si nombreux. « La MGEN dispose de plateformes numériques de prévention proposant des conseils et parfois des accompagnements personnalisés comme Vivoptim », avance le président. « Nous misons en effet beaucoup sur le numérique pour rapprocher les individus. Nous développons ces initiatives avec des acteurs spécialisés comme Mon Stade et Clinicprosport. Nous pouvons aussi compter sur le soutien de grands champions comme Martin Fourcade et Flora Gueï pour promouvoir auprès du grand public les valeurs que nous partageons. Nous soutenons également de nombreux acteurs du sport scolaire et de l’éducation populaire, comme l’UFOLEP, l’EPGV, l’UNSS et l’USEP. On sous-estime en effet trop souvent le rôle structurant de l’école pour notre société, mais au travers des enfants, ce sont des familles et les personnels éducatifs que nous pouvons toucher et accompagner. »
La formation des professionnels de santé : « un enjeu majeur »
Mutuelle historique des enseignants et des agents de l’Éducation nationale, la MGEN a su efficacement s’ouvrir à l’ensemble des fonctions publiques. « Une majorité d’entre eux font le choix d’adhérer à notre communauté de valeurs et bénéficient ainsi de l‘ensemble de nos actions », estime Roland Berthilier. « Ils en sont également les principaux acteurs, notamment lorsqu’ils choisissent de s’engager avec leur mutuelle. Chaque action que nous menons dans les écoles, auprès des élèves, s’appuie à la fois sur leur soutien et sur leur participation. » Son engagement dans la promotion de l’activité physique s’ancre ainsi parfaitement à l’échelle territoriale, grâce à pas moins de 101 sections départementales en France. « La proximité est une valeur fondamentale et fondatrice de la MGEN », renchérit le président. « À travers nos sections départementales, nous nous mobilisons au plus proche de nos adhérents. Leurs actions de prévention par le sport auprès de nos publics sont régulières. C’est également à leur échelle, à la faveur des rencontres avec les acteurs de terrain, que naissent des actions concrètes, souvent partenariales. Nous sommes nationalement un relais de cette intelligence collective et fonctionnons véritablement en support de ces initiatives locales. » Parmi elles, les actions en faveur de l’activité physique adaptée, qui a pris sa place au sein des établissements sanitaires depuis de nombreuses années. « La reconnaissance de l’activité physique adaptée semble être aujourd’hui en bonne voie », informe Roland Berthilier. « La ministre des Solidarités et de la Santé et la ministre des Sports l’ont positionnée comme un élément majeur de la stratégie nationale sport santé. Nous participons aux réflexions et aux actions mises en œuvre, à l’instar des Maisons Sport Santé où nous sommes partenaires sur plusieurs projets. Nous nous tenons, avec le groupe VYV, à la disposition des pouvoirs publics pour aller plus en avant et expérimenter au service du bien-être et de la santé de toutes et tous. » Soutenu par ses adhérents, le dispositif sport santé de la MGEN ne dément pas sa réussite croissante au fil des années et des actions locales. « Je pense que le succès que rencontre notre dispositif est lié à une véritable attente de nos adhérents et à un besoin de société », soutient Roland Berthilier. « Une mutuelle doit proposer plus que de simples produits d’assurance. Avec notre dispositif, nous offrons des alternatives novatrices aux solutions médicamenteuses, parfois onéreuses. Nous inscrivons également notre action dans le temps, avec une prévention adaptée à chaque âge et en proposant un véritable accompagnement. Mais au-delà, ce dispositif est global et engage l’ensemble de notre mutuelle sur des partenariats nationaux ou locaux pour promouvoir la pratique du sport, notamment dès l’école. Nos actions placent donc l’humain au cœur de sa protection sociale. C’est probablement là la plus grande force de notre projet, il est donc autant d’ordre sociétal que médical. » Bien entendu, des axes d’amélioration sont également à creuser et le président de la mutuelle ne cache pas les manques à combler. « Le sport n’est pas aujourd’hui assez reconnu pour sa contribution au parcours de soins », nuance-t-il. « Il est primordial de faire évoluer les mœurs et mettre en place de véritables dispositifs de promotion du sport pour la santé si nous voulons que le plus grand nombre puisse en bénéficier. La formation des professionnels de santé est un enjeu majeur pour la démocratisation du sport santé, car aujourd’hui peu d’entre eux sont formés, créant des inégalités géographiques ou sociales. »
Les Jeux 2024 dans le viseur
À cet égard, la MGEN continue d’avoir plusieurs projets sur la table. Mais le sport santé reste l’un des axes forts de son développement. « Si je devais en retenir deux, je commencerais par « Sport sur Ordonnance » », énumère le président. « Bien que nous ayons inauguré ce dispositif en juillet 2019, il ne s’agit pour l’instant que d’une phase expérimentale réservée aux adhérents en affection de longue durée de moins de trois ans. La cohorte fait l’objet d’un suivi scientifique pour démontrer empiriquement les bienfaits du sport. Si les résultats sont à la hauteur de ce que nous espérons, nous pourrions élargir ce dispositif à un plus grand nombre. Le second projet est celui de « Génération 2024 » et de l’héritage des Jeux. Toute la population s’active autour de l’accueil des Jeux olympiques en France, nous voulons saisir cette occasion pour réaffirmer nos valeurs et notre conviction forte dans le sport santé. Nous travaillons avec plusieurs rectorats et de nombreux acteurs de l’éducation populaire sur ce projet. » Une preuve, s’il en fallait une, que le sport santé joue un rôle de plus en plus majeur au sein de la société. « Le sport n’est pas qu’une question physique ou de compétition », conclut Roland Berthilier. « Il a un véritable rôle structurant pour notre société. Il nous rassemble et nous fédère, mais sa pratique porte également des valeurs humaines vectrices de vivre ensemble. La tolérance, l’égalité, l’inclusion prennent des dimensions concrètes à travers le sport. Je pense que l’engouement pour le sport santé repose sur cette alliance entre santé individuelle et santé collective de notre société. »
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La MGEN en chiffres :
Avec 4 millions d’adhérents, la MGEN représente un acteur majeur en matière de protection sociale et se place ainsi comme un élément essentiel dans le développement du sport santé en France. Forte de près de 10 000 salariés, elle dispose de 56 services de soins et d’accompagnement, un atout considérable pour ses actions comme le programme « Sport sur Ordonnance » qui, pendant deux ans, permet l’accompagnement et le financement de l’inscription à une activité physique et sportive. Pour se faire, la MGEN rappelle que l’activité physique permet une réduction de 30 à 50% du taux de récidive pour certains cancers.