L’engagement de MGEN en faveur du sport, et notamment du sport-santé, n’est plus à prouver. Pour SPORTMAG, Matthias Savignac, son président, revient sur les raisons d’une telle implication de la mutuelle santé, prévoyance, assurance, retraite.
Pourquoi MGEN a-t-elle décidé de s’engager, depuis plusieurs années, dans le monde du sport ?
Nous avons des ambassadeurs liés au monde du sport qui sont des modèles inspirants pour tout un chacun. Nous souhaitons avant tout montrer, avec et grâce à eux, qu’avoir une activité physique régulière est une manière de contribuer fortement à la bonne santé, à la fois physique et psychique. Dans certains cas, l’activité physique peut être considérée comme une forme de médicament. En tant que mutuelle santé, le sport santé a toute sa place dans notre stratégie.
Nous voulons continuer à promouvoir le sport santé et à le proposer à nos adhérents. Il y a deux manières pour cela : la première et la principale, c’est d’inclure dans nos offres des propositions concrètes pour nos adhérents. La seconde, c’est de réfléchir aux dispositifs que nous pourrions proposer aux employeurs publics qui demain choisiront la complémentaire santé de leurs agents (comme c’est le cas dans le secteur privé aujourd’hui).
Pour le premier point, cela se manifeste par l’inclusion dans toutes nos offres en individuel d’une prestation « Sport sur ordonnance », qui permet à un adhérent en Affection longue durée [l’ALD concerne une maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé et particulièrement coûteux] depuis moins de deux ans de se faire rembourser son inscription dans un club à hauteur de 250 euros par an pendant deux ans, soit une aide de 500 euros au total. Et cela fonctionne ! Nous avons décidé d’instaurer cela sur deux ans, car c’est dans ce laps de temps que la récupération et la convalescence sont les plus rapides si l’activité est adaptée. Après, les effets de la pratique ont moins d’impact. La MGEN est complémentaire des offres qui existent déjà ailleurs. On fait de la promotion et de la sensibilisation autour de la prévention.
« Proposer le sport santé à nos adhérents »
Concernant le deuxième point, l’évolution de la protection sociale des fonctionnaires à l’horizon 2025-2026 va se traduire par des contrats collectifs. Il n’y a pas de sport sur ordonnance prévu dans le panier de soins de base retenu au niveau interministériel, et donc on réfléchit à des dispositifs de services à proposer aux employeurs en complément. Je pense par exemple à « Mon Stade », un laboratoire d’expertise et d’excellence qui a été l’une des deux premières structures à recevoir à Paris le label « Maisons sport-santé » par les ministères des Sports, et des Solidarités et de la Santé. C’est un dispositif qui permet, avec des coachs sportifs spécialisés, d’accompagner tout le monde de la même manière qu’un sportif de haut niveau, de faire progresser la forme physique de chacun.
L’Etat met, lui aussi, en place des dispositifs comme le Pass’Sport, qui encourage les jeunes et les étudiants à pratiquer une activité physique régulière. C’est très bien que les pouvoirs publics y œuvrent également. De notre côté, aussi on constate la difficulté à toucher les personnes qui ne pratiquent pas du tout d’activité physique. On sait par exemple que généraliser l’adhésion à un club n’a pas pour effet d’inciter massivement et cela produit de l’anti-sélection : n’en bénéficie que ceux qui sont déjà pratiquants d’une activité et n’incite pas suffisamment les non-pratiquants à passer le cap. C’est important d’avoir des actions de promotion et de sensibilisation autour de la prévention, et de le faire de manière complémentaire aux dispositifs d’Etat.
Le sport santé est donc votre premier cheval de bataille…
Sur le volet prévention, le sport- santé occupe une place de premier plan. C’est quelque chose qui s’inscrit dans la durée, dans la prise de bonnes habitudes pour sa santé et son bien-être. Plus on sensibilise les gens, plus on les pousse à une vraie prise de conscience : le fait d’avoir une bonne condition physique est important.
MGEN travaille sur trois points en particulier : la promotion et la sensibilisation avec des messages de santé publique, l’inclusion avec des dispositifs d’accompagnement des adhérents fragilisés grâce au sport sur ordonnance, et l’accompagnement des employeurs en termes de services.
Le sport santé peut être prescrit dans des moments de rééducation cardiaque par exemple mais ce devrait être tout au long de la vie. Cela commence dès le plus jeune âge, et nous avons des partenariats avec les Fédérations scolaires pour l’encourager : l’UNSS (Union nationale du sport scolaire), l’UFOLEP (Union française des œuvres laïques d’éducation physique) et l’USEP (Union sportive de l’enseignement du premier degré). Nous finançons aussi des structures sur les campus universitaires, nous proposons les FitDays pour sensibiliser les jeunes et toutes les familles au triathlon (natation, vélo et course), et puis, nous avons le programme personnalisé VIVOPTIM avec des coachs pour améliorer les habitudes de vie et préserver durablement la santé, ou encore « Mon Stade ». Pour les personnes plus âgées, il existe des clubs de santé seniors. Il y a à chez MGEN une véritable volonté de faire de la sensibilisation et de la prévention, pour toutes les classes d’âge.
« L’égalité hommes-femmes est un sujet important »
MGEN œuvre-t-elle aussi en faveur des femmes ? Est-ce un axe important dans vos différentes réflexions ?
Oui, parce que l’on pourrait traiter le sujet de manière générale, mais dans la réalité, il existe de fortes inégalités femmes-hommes sur cette question. Dans le monde du sport, au niveau professionnel, le sport féminin et le sport masculin, en termes de médiatisation et de visibilité, ne sont pas traités de la même manière. Il existe des inégalités importantes dans ce secteur.
C’est le cas aussi dans le domaine de la santé. En termes de prévention, dépistages et d’accompagnement, les femmes et les hommes ne sont pas toujours traités de la même manière. Les stéréotypes de genre sont source d’inégalités. Je peux prendre l’exemple des maladies cardiovasculaires, où les femmes sont moins bien diagnostiquées et moins bien traitées que les hommes.
L’égalité femmes-hommes est un sujet important dans le cadre des débats internes et des expressions publiques de MGEN. Si l’on regarde certaines statistiques, on voit nettement que ce sont les femmes qui sont le plus mises à contribution quand on doit prendre soin d’un proche. Pendant la période du Covid-19, ce sont les femmes, à 80%, qui se sont occupées de prendre rendez-vous pour un proche. Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles s’engager sur cet enjeu de société.
« La MGEN s’appuie sur des modèles sportifs inspirants »
S’appuyer sur des sportifs comme Martin Fourcade ou Marie-José Perec, c’est un bon moyen de sensibiliser les gens ?
Avec le sport, il y a matière à mobiliser. Il y a une part de chance avec Martin Fourcade, il n’était pas encore champion olympique ni champion du monde quand on a commencé à travailler avec lui et cela s’est inscrit dans la durée. C’est une personnalité marquante, un incroyable ambassadeur qui porte de belles valeurs, essentielles pour MGEN. Ensuite, avec les performances de Martin Fourcade et Perrine Laffont, il y a tout un écosystème autour des sports d’hiver qui s’est créé. Mais il ne faut pas oublier d’autres partenariats comme avec Basket Landes : nous ne sommes pas seulement focalisés sur les sports d’hiver. Pour mettre en avant la santé des femmes et le sport-santé, c’est formidable de pouvoir compter sur cette équipe.
Nos ambassadeurs portent l’image de la mutuelle dans les spots publicitaires, et au-delà, ils s’impliquent également dans les campagnes ou les actions que nous menons. Martin Fourcade s’est récemment rendu dans un centre de soins MGEN ou bien sur le stand MGEN au Salon de l’Education pour parler prévention justement.
On veut bâtir quelque chose avec Basket Landes aussi, car cette équipe a une véritable identité autour du collectif et de l’engagement. On partage régulièrement avec les dirigeantes et les joueuses. C’est une équipe très performante qui a des messages à porter.
MGEN s’appuie sur des modèles sportifs inspirants, comme Marie-José Pérec également, et sur MGEN Académie (avec Ethan Cormont, Blandine Pont, Melvyn Richardson, Solène Butruille, Lucas Chanavat, Mathilde Gros, Lucas Mazur, et dont la marraine est Marie-José Pérec) pour transmettre nos valeurs sur les sujets de la santé des femmes, de la santé mentale, et sur l’importance de bouger et de pratiquer une activité physique et sportive que ce soit pour prévenir ou guérir.
Par Simon Bardet