La mixité gagne du terrain dans le cyclisme à Lille grâce aux Bornées

La communauté des Bornées a développé un réseau d’ambassadeurs en France pour encourager la pratique cycliste des femmes. Maxime Ramet et Camille Beugin organisent des sorties autour de Lille.

 
Maxime Ramet et Camille Beugin organisent régulièrement des sorties à vélo dans les alentours de Lille. Car ils sont passionnés de cyclisme, mais également parce qu’ils sont des ambassadeurs des Bornées depuis décembre 2019. Cette communauté a pour objectif de favoriser la pratique sportive féminine, en particulier dans le cyclisme. « Nous avons vu une publication sur les réseaux sociaux que Les Bornées cherchaient des ambassadeurs à Lille pour organiser des rides », raconte Maxime Ramet. « Avec des échanges avec la « direction », nos profils ont été choisis. » Le jeune homme soutient la cause. « C’est vrai qu’il n’y a pas assez de femmes cyclistes. On n’en voit pas beaucoup sur la route. Avec nos sorties, on veut donner envie de suivre le mouvement, de revenir et de faire passer un message. » Maxime Ramet et Camille Beugin étaient également séduits à l’idée d’organiser des sorties en groupe, ou plutôt des rides, dans les alentours de Lille. « Nous roulons en loisir et sans compétition dans une ambiance assez cool », décrit Camille Beugin.
 

 

« L’entraide est le mot d’ordre »

Entre mai et octobre 2020, les ambassadeurs de la communauté des Bornées sur Lille ont organisé dix rides, au rythme de deux par mois. Les excursions peuvent visiter les Monts des Flandres, qui font figures de reliefs dans cette région, ou dans le Pays des Weppes pour proposer un parcours plus plat adapté aux débutants. « Nous avons aussi fait un ride type Paris-Roubaix lors duquel nous avons parcouru 30 km de la course », ajoute Maxime Ramet. Les sorties ont régulièrement attiré une quinzaine de personnes, dont une moitié de femmes. « Je pense qu’elles sont plus à l’aise en roulant en groupe, c’est plus facile de se motiver que seul », avance l’ambassadeur. Ensemble, ils encadrent le groupe, un devant, un derrière, pour veiller au bon déroulement de la sortie. « L’entraide est le mot d’ordre », affirme Maxime Ramet. « Si quelqu’un est en difficulté, le groupe ralenti pour rester ensemble. » « On est très solidaire », insiste son binôme. « Il est arrivé que des participants soient victimes d’une crevaison, alors on s’arrête tous et on discute pour apprendre à bien se connaître en attendant. C’est aussi l’occasion de montrer comment on change une roue. Finalement, les femmes se retrouvent dans le projet et reviennent pour la dynamique de groupe. » Depuis le début de l’année, ces passionnés de vélo doivent composer avec les différentes restrictions pour organiser leurs rides. « Nous espérons faire des sorties en 2021 en conservant le rythme de deux par mois, mais on dépend de l’actualité », souligne Camille Beugin.

Leslie Mucret
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