Née au XVIIe siècle, la pelote basque est toujours bien ancrée au cœur de son territoire. Avec plus de 20 000 licenciés recensés, la discipline a encore de beaux jours devant elle.
Pantalon blanc, chaussures de sport blanches et polo aux couleurs du club : les joueurs de pelote basque sont reconnaissables entre mille, tant les contours de cette discipline sont restés fidèles à l’esprit d’origine. L’origine de la pelote basque, justement, est issue du jeu de paume. Un sport dans lequel deux adversaires se renvoient une balle, soit en face à face, soit en frappant contre un mur. C’est au XVIIe siècle que les Basques se sont appropriés le jeu de paume et l’ont transformé selon leurs propres coutumes. Le mur est toujours présent, le principe consistant à envoyer, de volée ou après un rebond, la pelote contre un mur principal, nommé fronton, afin qu’elle retombe sur l’aire de jeu nommée cancha.
Une vingtaine de spécialités
Si, à première vue, la pelote basque se rapproche du squash, elle se distingue par son équipement spécifique. Le joueur de pelote, ou pelotari, est équipé d’un gant, ou chistera. Une sorte de panier qui permet d’attraper la pelote à grande vitesse et de la renvoyer. Un gant en osier, ou en cuir, selon les spécialités de la pelote basque. Car, oui, au fil des années, la discipline s’est déclinée en différentes spécialités. Parmi les plus pratiquées figurent la Cesta Punta, la main nue, le Chistera Joko Garbi, la Pasaka ou encore le Rebot. Les règles, ainsi que l’équipement et l’aire de jeu, diffèrent légèrement selon chacune de ces spécialités. Ces dernières sont placées sous l’égide de la Fédération Française de Pelote Basque, qui œuvre au développement de la discipline et au maintien de ses traditions.
La France de retour au sommet
Une fédération créée en 1921 et qui recense actuellement 20 600 licenciés, répartis dans 310 clubs de pelote basque. Le nombre de pratiquants est lui évalué à 60 000, uniquement pour l’Hexagone. La France fait ainsi partie des pays moteurs de la discipline en termes de pratiquants. Lors des championnats du monde 2018, organisés en novembre dernier du côté de Barcelone, elle a également retrouvé le sourire du point de vue des performances. La France a en effet remporté ces Mondiaux pour la sixième fois de son histoire, la première depuis 1994. Avec cinq médailles d’or sur quatorze possibles, les Tricolores ont stoppé le règne de l’Espagne et mis fin à une attente de vingt-cinq ans.