La police nationale tend la main au sport de haut niveau

Crédit photo : Stéphane Benaïm

Depuis 2022, dans le cadre de la mission Sport, la police nationale a créé une équipe. Un dispositif qui permet aux 66 athlètes qui composent l’entité d’avoir un cadre et de se concentrer sur leur performance à temps plein. Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont offert une belle moisson de médailles pour cette équipe en devenir.

Julie Marano (guide paratriathlon), Alexis Jandart (plongeur), Kauli Vaast (surf), Sébastien Patrice (escrime), Mélanie Couzy (tir), font partie de la trentaine d’athlètes à avoir rejoint l’équipe police nationale impulsée par la mission sport laquelle a vu le jour en juin 2022. “La police nationale a toujours soutenu les sportifs de haut niveau depuis les années 60, mais le dispositif en place n’était pas satisfaisant, explique Rachel Costard, commissaire et cheffe de la mission sport de la police nationale. Aujourd’hui, avec l’exigence du sport de haut niveau, on ne peut plus le faire à mi-temps.” Effectivement, avant, les prétendant(e)s devaient d’abord suivre une scolarité à l’école de police pour bénéficier d’un agencement de poste. 

Des CDD de deux ans renouvelables

Les lignes ont bougé et la police affirme ainsi sa volonté d’être au chevet d’athlètes de haut niveau en prenant toute la mesure de l’exigence du haut niveau. En s’appuyant sur le modèle de son homologue l’Armée des champions, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a signé une convention avec l’Agence nationale du sport (ANS) qui permet de recruter sur la base de contrats les sportifs et sportives de haut niveau. “Ils et elles ont signé des CDD de deux ans renouvelables”, indique Rachel Costard. Au-delà d’un emploi, la police s’engage à les accompagner dans leur cursus et aussi de dessiner leur projet d’après carrière. En signant le contrat avec la police, les athlètes valides doivent réaliser quatre semaines de réserve opérationnelle afin d’obtenir l’habilitation au pistolet automatique, apprendre les rudiments de la procédure pénale, la déontologie, etc. Après cela, ils peuvent réaliser des vacations.

Créer des vocations

Si ces athlètes policiers ne sont pas en poste et se consacrent à 100% à leurs entraînements, ils doivent néanmoins représenter l’institution et se rendre disponibles 25 jours par an pour des regroupements ou des actions de communication. Cette nouvelle entité s’est ouverte à toutes les disciplines. “Nous avons 25 fédérations représentées et plus de 10% de paralympiques. L’idée, c’est aussi de rayonner et d’être attractif auprès de la jeunesse”, souligne Rachel Costard. L’équipe nationale de police a brillé aux JOP et ce n’est pas terminé. Parmi les 25 athlètes qualifiés, 5 médailles ont déjà été ramenées à l’institution. Place désormais aux paralympiques avec des chances de médailles en paratriathlon et en paracyclisme. Après cela, l’heure sera au bilan et à la pérennisation de cette toute jeune mission avec bien sûr en ligne de mire les Jeux Olympiques d’hiver en 2026.

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