La boxe sera à la fête demain au Palais des Sports de Marseille pour le Championnat du monde WBA des lourds-légers. L’occasion pour Serge Pautot, président du Comité régional de boxe PACA, de revenir sur le rôle de ce sport dans l’insertion sociale.
Le Championnat du monde de boxe anglaise WBA des lourds-légers se déroulera ce samedi au Palais des Sports à Marseille. Pouvez-vous nous présenter l’événement ?
Ce sera une grande soirée de boxe. Sept confrontations internationales auront lieu à partir de 19h00, avant le combat vedette pour la ceinture mondiale WBA des lourds-légers qui débutera à 22h15 entre Arsen Goulamirian, tenant du titre, et l’Australien Mark Flanagan. En tout, sur les seize boxeurs engagés, dix représenteront la France avec, entre autres, Mickaël Diallo, Dylan Charrat, et le jeune prodige Louis Tourin.
Le boxeur Mehdi Amar (photo) portera les couleurs de Marseille lors de cette soirée. Peut-il remporter son combat ?
Oui bien sûr, il a des chances de gagner. Medhi a déjà fait un beau parcours : il a été champion d’Europe et a décroché 34 victoires dont 16 par K.O. dans sa carrière. Il sera sur le ring dans un combat international des mi-lourds contre l’Argentin Genaro Quiroga, qui compte 14 victoires dont 13 par K.O.
Comment est intervenu le Comité régional dans l’organisation de cet événement ?
C’est le promoteur Sébastien Acariès et sa société Univent Boxe qui organise l’événement, alors que nous avons tenu un rôle d’instructeur du dossier, faisant le lien avec le Palais des sports de Marseille. Nous sommes également intervenus dans la désignation des arbitres.
La Région Sud est-elle une vraie terre de boxe ?
Oui, tout à fait. La Région Sud est même le deuxième comité régional derrière l’Ile-de-France. Lorsque j’en ai pris les rênes en 2000/2001, nous comptions 60 clubs et 1 997 licenciés ; aujourd’hui, nous sommes passés à 93 clubs pour 5 115 licenciés. Il y a une vraie tradition boxe dans la Région, Marseille ayant par exemple fourni de grands champions par le passé comme Gratien Tonna en poids moyens (champion d’Europe en 1975 et cinq fois champion de France, NDLR).
Comment le comité intervient-il au quotidien pour développer la boxe dans la Région ?
C’est un sport qui a toujours attiré. Les clubs qui se créent, conjugués aux bons résultats des boxeurs, participent à son rayonnement. Lorsqu’un jeune voit qu’un gars du coin est devenu champion régional, ça lui donne envie de s’y mettre aussi. Nous menons une action volontariste pour amener la boxe dans les villes et les quartiers où elle n’est pas présente. Nous investissons ainsi les cités en créant des clubs, dont quatre ont été créés dans les quartiers nord de Marseille depuis mon arrivée, et en organisant des animations. Les jeunes sans travail dans les cités ont besoin d’activités sportives, c’est donc un moyen de les canaliser. Notre fierté, c’est d’œuvrer bénévolement à l’insertion de la jeunesse des quartiers et de lutter contre l’exclusion.