Après une année 2020 marquée par l’annulation de nombreux événements, le monde de la pétanque reprend ses marques. Les jeunes pratiquants seront notamment à l’honneur en 2021 avec une trentaine d’événements nationaux jeunes sur l’ensemble du territoire.
La page 2020 tournée, place à 2021. « La fédération met en place un plan de relance de l’activité, qui passe notamment par la pratique des jeunes, priorité du projet fédéral », explique Jean-Yves Peronnet, directeur technique nationale de la Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal (FFPJP). Cette année promet en effet d’être particulièrement active pour les jeunes joueurs de pétanque, avec une trentaine de rendez-vous nationaux programmés. « Nous avions repoussé les inscriptions jusqu’au 31 décembre, ce qui a permis à plus d’organisateurs de pouvoir proposer leurs événements. Dans le cadre du plan de relance développé par la fédération, nous apportons 500 euros d’aide à chacun de ces nationaux. Dans le futur, notre volonté est d’organiser ces concours nationaux jeunes sur l’ensemble du territoire, avec plusieurs rendez-vous dans chaque région. Aujourd’hui, nous avons une répartition encore trop hétérogène. » Cette année, la région Auvergne-Rhône-Alpes va par exemple accueillir huit Nationaux jeunes, tandis que la région Centre-Val de Loire n’accueillera qu’un seul rendez-vous. « La répartition n’est pas encore assez homogène », confie Jean-Yves Peronnet. « Sur ces Nationaux jeunes, ce sont soit des clubs, soit des écoles de pétanque qui portent le projet d’organisation. Ces acteurs bénéficient ensuite d’un soutien de la part de leurs élus locaux, départementaux ou régionaux. Il est important qu’il existe cette vraie synergie autour de ces événements afin d’attirer des jeunes et de les fidéliser autour de la pratique de la pétanque. »
Se relancer après la Covid-19
Une fidélisation nécessaire, notamment après le « creux » connu en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Un virus qui pourrait d’ailleurs avoir un impact sur les compétitions prévues en 2021. « Concernant le protocole sanitaire mis en place, cela pourrait se passer comme lors des événements de la fin d’année 2020 », révèle le DTN. « Nous pourrions porter le masque en dehors des parties, voire durant les parties. Pour l’instant, nous n’avons pas encore de vision sur ce qu’il sera possible ou pas de mettre en place. Nous n’avons pas encore d’indications précises venant de la part du ministère des Sports sur ce sujet-là. Nous saurons en tout cas nous préparer afin que nos événements suivent les règles et puissent avoir lieu dans les meilleures conditions. » En vue des échéances 2021, la Covid-19 a même des effets positifs plutôt inattendus. « L’année dernière, avec l’annulation de nombreuses compétitions, nous avons pu faire l’économie d’un certain nombre de budgets qui, au lieu d’être rendus aux licenciés de manière très faible, ont été utilisés pour relancer l’activité. Je pense bien évidemment à des moyens qui vont sortir sur ces Nationaux jeunes, mais aussi concernant la mise en place de tournois féminins. Dans le cadre de cette relance de l’activité, plusieurs mesures vont être prises au fur et à mesure », détaille Jean-Yves Peronnet. « Nous sommes également à la recherche de partenaires afin d’aider de manière plus pérenne les différentes organisations mises en place dans les régions. Nous avons bien l’intention de pérenniser ces événements, mais pour cela, il est nécessaire d’avoir des partenaires solides qui nous soutiennent. C’est l’un des éléments sur lesquels nous sommes en train de travailler et qui pourrait déboucher rapidement sur un accord. »
Des formats plus attractifs pour les jeunes
A l’occasion de ces Nationaux jeunes version 2021, la Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal va d’ailleurs mettre en place une nouvelle façon de penser et de travailler lors de ces événements. « Jusqu’à aujourd’hui, chacun était assez autonome. Désormais, la direction technique nationale a la volonté de travailler en collaboration avec tous les organisateurs. Il va y avoir une visioconférence organisée avec tous les organisateurs pour leur proposer une coordination sur le mode de déroulement de la compétition, le financement ou encore la communication », évoque le DTN. Parmi les éléments soulevés en vue de ces Nationaux jeunes, la présence sur plusieurs rendez-vous des entraîneurs de l’équipe de France afin d’observer les joueurs les plus prometteurs. « Le but est également d’organiser une finale de nos Nationaux jeunes afin que l’on puisse récompenser les meilleurs à la fin. Il faudra trouver les moyens financiers pour mettre en place cette phase finale. Cela fait partie du plan de relance. Une telle phase finale va permettre de réunir les meilleurs jeunes de chaque région, de leur permettre de se confronter. Nous pourrons donc détecter les meilleurs éléments directement sur une compétition qui propose le meilleur niveau chez les jeunes. Cela s’ajoutera au trophée des pépites déjà initié et pour la prochaine mandature, nous travaillons sur le développement des Centres Régionaux d’Entraînement. Celui de la Nouvelle Aquitaine est déjà opérationnel grâce à l’impulsion de notre CTFN Florence Trellu. »
Un important travail mené avec l’USEP et l’UNSS
La FFPJP affiche ainsi une volonté profonde de proposer un circuit national attractif, témoin d’une politique de développement de la pétanque auprès du jeune public. « Ces jeunes, il faut les attirer, les fidéliser afin qu’ils restent avec nous à l’âge adulte. Aujourd’hui, la volonté fédérale est de travailler là-dessus », précise Jean-Yves Peronnet. « Depuis quatre ans, nous avons mis en place un plan de professionnalisation avec des conseillers techniques fédéraux régionaux. Ces personnes-là vont faire de la détection et du recrutement sur les territoires. Cela doit notamment nous amener à faire progresser notre nombre de licenciés chez les jeunes, qui n’est aujourd’hui pas assez important. » Le but : dynamiser la pratique afin de donner une image de la pétanque plus jeune et donc plus attrayante. « Nous avons aussi un travail important qui est effectué avec le milieu scolaire. Avec l’USEP et l’UNSS, nous avons une activité importante qui se développe avec des championnats académiques sur l’ensemble du territoire pour participer au championnat de France scolaire. La dynamique est intéressante et devrait continuer de porter ses fruits dans les années à venir. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, ont présenté en octobre 2020 leurs grandes priorités pour le Sport Français dans le cadre du rapprochement de leurs deux ministères, ce qui devrait permettre de créer des synergies pour développer la pratique sportive dès le plus jeune âge. » À l’avenir, des compétitions comme les Nationaux jeunes pourraient également accueillir de plus en plus de pratiquantes. « Nous avons la volonté de développer la pétanque féminine chez les jeunes », confirme le directeur technique national. « De nombreuses féminines participent aux nationaux avec les garçons. Nous ne pourrons pas faire de compétition réservée aux filles, car les effectifs ne sont pas assez importants. Mais, pour l’éventuelle phase finale nous nous posons la question de réserver des places pour les filles ou de faire des équipes entièrement féminines. Cela fait partie des possibilités. La réflexion est menée, nous verrons comment cela se peut se concrétiser. » Une année 2021 pour laquelle la relance de la pétanque passe inévitablement par la jeunesse.