Du 13 au 18 décembre, les tireurs inscrits sur une liste ministérielle étaient rassemblés au Campus de Dinard. Un rassemblement bénéfique pour faire un point après la période de crise sanitaire, comme l’explique Fathi Mira, entraîneur national au sein de la Fédération Française de SAVATE boxe française & D.A.
Quel est l’objectif d’un tel rassemblement en fin d’année ?
Nous avons rassemblé les athlètes figurant sur les listes. Cela concerne ceux qui étaient qualifiés pour les championnats de France Combat et Assaut mais aussi les athlètes du dispositif d’accompagnement individuel (DAI) et quelques champions du monde et d’Europe. L’objectif principal de ce rassemblement était de reprendre contact avec nos sportifs, recréer du lien et dynamiser leur projet sportif. Pour la plupart, ils se sentaient un peu livrés à eux-mêmes. Ils ne disposent pas tous des mêmes conditions d’entraîner. Le Directeur Technique National, Thierry Mardargent, a donc proposé ce regroupement pour reprendre contact avec eux et voir où ils en étaient physiquement et psychologiquement. Il n’était pas obligatoire. Seuls les sportifs disponibles sur cette période et volontaires sont venus. Un autre stage de cette nature est prévu courant janvier.
Justement, dans quel état physique et psychologique les avez-vous récupérés ?
C’est très divers. Tous n’ont pas pu les mêmes conditions d’entraînement. La pratique en opposition était plus difficile et donc la charge d’entraînement était très variable. Dans ce contexte ils ont tous été très heureux de se retrouver dans un collectif. Ils étaient enthousiastes à l’idée de pouvoir participer à un tel rassemblement. Leur engagement a démontré que nous avions raison de proposer ce regroupement. Cela leur permet aussi de se projeter en vue des potentielles futures échéances sportives. Cette analyse vaut aussi pour les cadres.
Sur quels éléments avez-vous axé le travail durant cette semaine de stage ?
C’est assez compliqué de se projeter sur les événements à venir. On travaille donc avant tout sur les fondamentaux. Cela comprend les bases techniques et la mise en place de programmes liés à la préparation physique. Ce sont deux éléments essentiels à travailler, car beaucoup n’ont pas remis les gants depuis plusieurs mois.
Le niveau général a-t-il baissé durant cette période de crise sanitaire ?
Le niveau technique n’a pas baissé, mais c’est au niveau physique que l’on a senti des difficultés. Alors que d’habitude ces athlètes arrivent à enchaîner et à tenir, on en a vu plusieurs qui éprouvaient de vraies difficultés physiques dès la troisième journée. Il leur faut donc plus de temps pour récupérer, mais progressivement, ils vont retrouver leur endurance et toutes leurs capacités physiques.
D’autres rassemblements sont-ils prévus ?
Nous sommes en train de mettre en place un calendrier avec le Directeur Technique National afin de proposer d’autres regroupements 1e trimestre 2021. Et peut-être de rendre plus spécifique les entraînements soit pour le Combat soit pour l’Assaut. Le Campus de Dinard nous propose des services de qualité notamment avec sa nouvelle salle de boxe et une équipe de professionnels très disponible.