La Solidarité olympique passe par Petit-Couronne

Les sportifs sont en pleine préparation pour se qualifier aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Certains n’ont pas tous les moyens à leur disposition dans leur pays et viennent s’entraîner en France, au Centre régional jeunesse et sport de Petit-Couronne, en Normandie, grâce à « Solidarité olympique ». Christophe Cornilleau, le directeur, décrit le dispositif.

 

En quoi consiste le dispositif « Solidarité olympique » ?

Le Comité international olympique aide des sportifs qui n’ont pas les moyens de bien se préparer pour une qualification aux prochains Jeux olympiques dans leur pays. Grâce à ce dispositif, le CIO met en place un système de bourses pour des athlètes moins favorisés, ou leur permet de s’entraîner dans des centres dans un autre pays. C’est ce que nous proposons au CRJS de Petit-Couronne. Nous sommes le seul centre d’accueil « Solidarité olympique » en France.

Qu’est-ce qui a poussé le CRJS de Petit-Couronne à devenir centre d’accueil ?

Le dispositif a été implanté en Seine-Maritime juste avant les Jeux olympiques de Londres en 2012 car la proximité avec l’Angleterre était intéressante. Le CRJS a prouvé qu’il était capable de s’occuper de sportifs que ce soit pour leurs entraînements, leur accueil, leur hébergement ou encore leur suivi médical. Ça demande beaucoup de travail car nous prenons en charge l’athlète de son arrivée à l’aéroport jusqu’à ce qu’il parte aux JO. Nous nous occupons aussi des relations avec son ambassade, avec la Préfecture. Le CRJS gère tout de A à Z, en relation avec la DRJSCS de Rouen et le CNOSF.

Quel accompagnement proposez-vous aux athlètes ?

Nous accueillons des sportifs en athlétisme, en boxe, en basket-ball, en baseball, en tennis de table, en judo, en natation. Nous leur trouvons des encadrants grâce à nos partenaires. Selon leur discipline, nous les répartissons dans différentes structures : le Pôle espoir de judo de Petit-Couronne, le Centre d’accession et de formation de natation de Rouen, le club de boxe du Noble art de Rouen et le Pôle espoir de Petit-Couronne et le Centre national d’entraînement d’athlétisme de Sotteville-lès-Rouen. Le CRJS accueille des jeunes en sport études et ces athlètes peuvent s’entraîner avec eux. Nous fournissons un accompagnement individuel, en lien avec le Comité national olympique de leur pays, mais nous les intégrons dans les structures pour qu’ils ne soient pas isolés. Nous prenons en compte leur bien-être au quotidien.

Comment choisissez-vous le profil de l’athlète que vous allez accueillir ?

Le CIO fait une proposition, en lien avec un CNO, et se met en relation avec nous. On étudie la demande, voit si le profit correspond, puis on signe une convention avec le CIO et le CNO du pays de l’athlète. Dans le contrat, il est indiqué que si le sportif ne peut plus se qualifier pour les JO, il rentre chez lui. Actuellement, huit sportifs venus du Gabon, du Niger, du Tchad, de la Syrie, du Bangladesh et du Togo sont présents au CRJS via le dispositif, dont un athlète que nous avions déjà aidé lors de sa préparation pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio. Nous pensons en accueillir deux ou trois de plus durant cette olympiade. Il nous est arrivé d’accueillir 14 athlètes en même temps, sachant que notre effectif peut atteindre une vingtaine de personnes maximum par promotion.

Que va-t-il se passer lors de la réception au CRJS ce lundi 10 décembre ?

Nous accueillerons Denis Masseglia, Président du CNOSF, Olivier Niamkey, responsable de l’unité athlètes de « Solidarité olympique », et les représentants de la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Normandie et de la mairie de Petit-Couronne pour acter le renouvellement du contrat de collaboration. Nous allons aussi présenter les sportifs, même s’ils sont là depuis plusieurs semaines, c’est l’occasion de les mettre en avant.
Propos recueillis par Leslie Mucret

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