Ce lundi, au sein de la prestigieuse Sorbonne, deux joueuses et trois dirigeants du Paris Saint-Germain féminin sont venus échanger avec des étudiants sur le football féminin et son évolution.
La vice-capitaine de l’Équipe de France Grace Geyoro, l’internationale néerlandaise Jackie Groenen, le directeur sportif Angelo Castellazzi, son adjointe Sabrina Delannoy ainsi que le directeur des opérations football du club Grégory Durand ont, pendant plus de deux heures, parlé devant une centaine d’étudiants de l’évolution et de la révolution du football féminin.
Notamment sur la volonté de vouloir créer autant d’engouement pour le football féminin que pour son équivalent masculin. Néanmoins, le football féminin et masculin sont différents. C’est d’ailleurs un point que souligne Angelo Castellazzi, lui qui a connu les deux footballs. « Les femmes sont toujours plus impliquées. Si je veux parler avec elles de l’entraînement de demain, du match de samedi, elles vont me poser un million de questions. Un garçon, c’est : on joue à quelle heure ? Où ? Ok. » (rires).
Jouer sur la différence
Dans cette logique de différence, le football féminin peut se démarquer. « Il ne faut pas comparer avec le modèle des garçons, mais travailler sur les valeurs du foot féminin et appuyer sur la singularité de celui-ci », considère Sabrina Delannoy. « Il n’y a rien qu’à regarder Grace et Jackie, elles sont accessibles, on essaye d’entretenir cette forme de proximité avec le public », poursuit l’ancienne joueuse du PSG.
« On est les ambassadrices de notre sport »
Questionnée par des étudiants concernant l’installation au campus de Poissy, Grace Geyoro salue cette évolution. « Rien que par rapport à l’année où j’ai signé mon premier contrat pro, j’ai pu voir un immense changement. On a la chance d’être au PSG et d’être dans les meilleures conditions possibles, de vivre de notre passion et même aujourd’hui d’être en congés maternité sans perte de salaire, ce qui est une grande évolution ».
Enfin, la capitaine du PSG et sa coéquipière hollandaise s’accordent sur leur statut en tant que joueuses d’un tel club. « Au PSG, il y a énormément d’exigence et ça peut être dur de tenir dans la tête. Mais aujourd’hui, on sait qu’on est les premières ambassadrices de notre sport, on représente énormément pour la jeune génération ».
Une jeune génération sur laquelle elle compte énormément, puisque Grace Geyoro a invité les étudiants de la Sorbonne afin de les soutenir le 28 avril prochain, en demi-finale retour de Champions League face à l’Olympique Lyonnais. Car l’ambition reste malgré tout de « gagner des titres », rappelait Grégory Durand.