L’Ecogolf de l’Ariège, constitué de 25 hectares de jeu, va présenter une tondeuse autonome et écologique spécialement conçue pour lui ce jeudi. Jean-Alain Rives, président du club, parle de cette première mondiale.
Comment avez-vous eu l’idée d’une tondeuse automne ?
Nous cherchions quelque chose d’innovant. L’existence de robots autonomes et écologiques à destination des golfs nous a interpellés et nous avons contacté TeamGreen Light, une entreprise assez novatrice, qui en construit. Elle a pris en main toute la partie technique de l’appareil grâce a une cartographie du parcours de l’Ecogolf qu’elle a faite par GPS. Pour adapter la tondeuse aux structures du terrain, TeamGreen Light a décidé de passer d’un modèle deux roues motrices à un trois roues motrices. Cette tondeuse est donc une première mondiale dans cette version et n’existe qu’en un seul exemplaire.
Pourquoi avez-vous eu besoin de cet équipement ?
La première raison est que notre Ecogolf se situe sur le Parc national régional des Pyrénées ariégeoises et la tondeuse autonome et écologique répond à notre charte. La deuxième, c’est que nous cherchons à optimiser, à avoir des gains. L’appareil va permettre d’économiser un temps de travail de 21 heures par semaine, ce qui va donner plus de temps au jardinier pour travailler sur les zones un peu plus délicates, qui demandent une certaine attention. Par ailleurs, cet équipement fait passer de deux à trois tontes par semaine, ce qui permet de densifier le terrain et de le rendre de meilleure qualité. Le club compte environ 330 membres, la fréquentation est assez soutenue, la tondeuse apporte alors une qualité supérieure en travaillant la nuit et en ne perturbant pas les joueurs la journée. En termes de programmation interactive, c’est une pépite technologique, nous pouvons avoir un suivi, savoir à tout moment son emplacement et la programmer sur un besoin spécifique à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un portable. Il y a une vrai souplesse de l’outil.
En quoi cet appareil confirme l’engagement de l’établissement dans sa charte Ecogolf ?
La Fédération française de golf est très attentive à cette charte, signée par quasiment tous les clubs. Les terrains de golfs sont très critiqués au niveau écologique pour leur pompage d’eau dans les nappes phréatiques, mais ce n’est pas le cas de notre établissement. La tondeuse rentre dans la continuité de ce qu’on fait déjà au niveau écologique. Celle-ci passe du thermique à l’électrique et permet d’économiser 140 litres de gazole par semaine. De plus, les nuisances sonores disparaissent, les déplacements sont furtifs, il ne reste qu’un léger sifflement.
Avez-vous noué des partenariats pour aboutir à la création de cet équipement ?
Le propriétaire du terrain nous a aidés, tout comme le Conseil départemental qui a été très sensible à cette opportunité pour le golf, sa charte et le Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
Pensez-vous commander d’autres exemplaires ?
Pour l’instant, nous ne savons pas. Nous sommes encore en période d’essai pour s’assurer qu’il y ait bien un gain sur la qualité du parcours. Les premiers essais sont positifs, nous sommes satisfaits et interpellés par le côté précis et rigoureux du travail de la tondeuse. Au fur et à mesure, l’appareil acquiert de l’intelligence et va optimiser ses déplacements pour aller plus vite.
Pensez-vous que votre tondeuse va intéresser d’autres clubs de golf ?
Nous allons devenir un club référent en la matière. Le robot n’a ni carburant fossile, ni fluide hydraulique ce qui permet une réduction de 80% sur l’impact environnemental de l’Ecogolf. On peut donc aisément imaginer que les autres clubs seront intéressés.