Laëtitia Guapo : « En Euroleague, tout est plus intense »

(Franco Arland/Icon Sport)

Après une saison réussie en 2022 et un été flamboyant en 3×3, Laëtitia Guapo est repartie en mission avec son club du Tango Bourges en LFB.

Laëtitia, on vous avait revu pour la dernière fois au Match des Champions, au tout début de la saison. On se retrouve quelques semaines après :  tout d’abord, comment ça va ?

Ça va très bien ! Le début de saison est satisfaisant avec l’équipe, et j’ai pu avoir un petit peu de vacances. Habituellement, pendant la trêve internationale, je suis en sélection avec l’Equipe de France. Pour une fois, les coachs se sont mis d’accord pour me laisser au repos. Ça m’a fait du bien, ça devait faire quatre ans que je n’avais pas coupé à ce moment-là !

« On a encore une belle marge de progression »

Maintenant qu’on est avancé dans la saison, qu’est-ce que le trophée Alain-Gilles a changé pour vous ? On en parle davantage, on l’annonce au micro ?

Au début de saison, on ne me parlait que de ça ! C’est normal, c’était la nouvelle toute fraîche. C’est vrai que les speakers en parlent souvent, et on m’a donné un bouquet de fleurs à Tarbes, c’était super touchant. Je vois que les gens sont heureux pour moi et pour le basket féminin, alors c’est génial. Ça permet aussi de représenter le basket 3×3, c’est très cool.

Avec un effectif très remanié cet été, votre équipe du Tango Bourges Basket a-t-elle trouvé ses repères ?

Globalement, nous pouvons être satisfaites de notre entame. En France, on est invaincues. Alors, forcément, notre début de saison est meilleur en championnat qu’en Euroleague, où l’on reste sur deux défaites. De façon générale, on est contentes, il y a beaucoup de positif. Il faut dire que nos défaites ne sont pas contre des novices. Prague, Valence, ce sont de gros rosters qui ont l’habitude de jouer ensemble. De notre côté, on est une nouvelle équipe. Mais voir le basket qu’on arrive déjà à proposer alors qu’on se connait peu, c’est très positif. On a encore une belle marge de progression selon moi.

« En comparant avec l’Euroleague, on voit tout de même qu’en France, on a un bon championnat »

Personnellement, comment appréhendez-vous ce passage au niveau supérieur qu’est l’Euroleague ? Et quelles sont les différences avec le championnat de France, et même l’Eurocup ?

On avait déjà joué l’Euroleague il y a deux ans, mais c’était sous forme de bulle, alors ce n’était pas du tout pareil. Cette fois, on retrouve le public, les salles… C’est vraiment cool de jouer contre de très bonnes équipes, voyager et d’affronter des clubs que j’avais l’habitude de voir jouer à la télé. En Espagne, en Grèce, en Turquie, le niveau est relevé. En Euroleague, tout est « plus ». C’est plus physique, plus tactique, plus rapide, plus intense… Pourtant, l’objectif avec Bourges, c’est d’accrocher le Final Four. C’est ambitieux, mais on ne dispute pas l’Euroleague pour faire de la figuration.

En comparant, on voit tout de même qu’en France, on a un bon championnat. En LFB, tout le monde peut battre tout le monde, sur le terrain. La différence est moins flagrante entre les équipes de haut de tableau et l’ensemble du championnat.  Cela nous permet vraiment de bien se préparer aux matchs européens du mercredi. Ce qui n’est pas le cas de toutes les équipes en Euroleague. Chez nous, on a de bonnes joueuses, c’est attrayant pour les étrangères, et le niveau est relevé.

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