Avec Bourges, Laetitia Guapo dispute les finales LFB face à l’ASVEL. Journal de bord avec la basketteuse de la Team SPORTMAG, à la conquête du titre.
Avant d’aborder ces finales (1-0 pour Bourges après le match 1), il a fallu passer l’épreuve de Basket Landes en demies. Une série poussée jusqu’au match d’appui, face au rival de cette saison… Comment avez-vous vécu ces matchs ?
Notre parcours n’a pas été facile ! Basket Landes était seulement quatrième, c’est pour ça qu’on les rencontre à ce stade. C’était du niveau d’une finale ! Mais pour être vainqueur, il faut battre tout le monde et surtout les meilleurs. Tout s’est joué sur le match 3, il fallait obligatoirement le gagner. Face à de tels enjeux, on ne se pose pas de questions, il faut y aller à fond et ne penser qu’à la victoire. On est trop contentes d’avoir réussi. Kristen Mann a été incroyable, à 38 ans elle est trop forte ! Le parcours est encore long, alors on reste concentréees. On sait qu’il faudra être au rendez-vous.
Contre Basket Landes mais aussi contre Lattes-Montpellier en quarts, Bourges a été poussé à un match 3 décisif. Comment se remobiliser pour la belle après un match retour perdu ?
Pour commencer, on s’est appuyée sur nos belles performances à domicile. Chez nous, on a très peu perdu cette saison. C’est toujours particulier de jouer à Mont-de-Marsan, avec la fanfare, le public, l’ambiance…c’est chaud ! Face à Basket Landes, tous les matchs sont toujours serrés, on a toujours perdu ou gagné de très peu, parfois même après prolongations. Alors on savait que ça allait se jouer sur des détails. Déjà contre Montpellier, en quarts, on était au pied du mur. D’autant plus que c’était déjà notre bête noire l’an dernier, quand elles nous avaient éliminées. Alors il y avait un passif, et on n’avait vraiment pas le droit à l’erreur. Mais notre pire ennemi, c’est nous-même. Si on joue à notre niveau, on peut aller au bout. Chez nous, c’est très difficile de nous battre.
« Ces matchs à enjeux, c’est ce pourquoi on travaille toute l’année »
Est-ce que le jeu en play-offs est différent de celui de la saison régulière ?
Chaque possession est cruciale, et on ressent l’importance de l’enjeu ! On l’a encore vu en demi-finale, où tout le monde se jette sur chaque ballon. Il y a plus de combativité, d’envie… Ce n’est pas forcément très beau, mais tout le monde est engagé au maximum et chaque balle peut être importante.
Ces play-offs sont une période très particulière. Comment vous la vivez au quotidien ?
J’essaye de déconnecter pour me reposer, mais personnellement, j’ai du mal. A Bourges, tout le monde nous connaît, alors dès qu’on fait un tour en ville, on nous reconnaît. Rien que pour ça, c’est difficile de penser à autre chose. On reste concentrées, on connaît nos objectifs, et on sait qu’il faut faire ce qu’on sait faire une fois que le match arrive. C’est vrai qu’on ne peut pas vraiment se poser, les matchs s’enchaînent et il y a une pression constante. Mon mot d’ordre, en revanche, c’est de me reposer dès que je peux, pour ne pas arriver fatiguée aux matchs. Mais ces matchs à enjeux, c’est ce pourquoi on travaille toute l’année, on veut toujours tout donner. C’est toujours une période très spéciale. En tant que sportif, on vit pour ces moments. Ce sont des instants géniaux dans une carrière.
En finale, vous affrontez donc l’ASVEL. Quelles sont les forces que vous avez identifiées de leur côté ?
Rien que quand on regarde l’effectif, chaque joueuse est impactante à son poste. On sait que leur coach, Pierre Vincent, aime bien jouer sur demi-terrain, sur son propre tempo assez posé. Mais depuis les play-offs, on le voit beaucoup plus utiliser les contres-attaques et le jeu rapide en transition. De leur côté, il y a du shoot extérieur, de la force à l’intérieur, et de la maîtrise quand elles arrivent à installer leur jeu. Alors on voudra essayer de les perturber, les dérégler. En face de moi, j’aurais des joueuses sur lesquelles j’ai pris l’habitude de défendre ces dernières années. Un de mes points forts, c’est l’endurance, alors je fatigue vite les ailières un peu moins mobiles. Il faudra être au maximum pour aller chercher le trophée !
Programme des finales LFB