Avant le Women’s Series d’Eaubonne (Val d’Oise) et la Coupe d’Europe, Laëtitia Guapo fait un point d’étape sur sa fin de saison de 3×3. La basketteuse de la Team SPORTMAG est ambitieuse avec l’équipe de France.
Pour commencer, où en êtes-vous dans cet été très chargé ?
Je viens tout juste de rentrer du Canada. Avec l’équipe de France, on a participé à l’étape des Women’s Series à Québec, en fin de semaine dernière. En ce moment, je suis à l’INSEP avec le reste de l’équipe de France, pour préparer la prochaine manche à Eaubonne. C’est au nord de Paris, alors cette fois c’est tout près ! Avant Québec, j’avais pris quelques vacances dans le sud-ouest. Je suis revenu bien reposée, mais on était un peu déçues de notre performance au Canada.
A Edmonton comme à Québec, qu’est-ce qui a manqué pour aller plus loin ? Du rebond, de la taille ?
Lors de la dernière étape, on était dans une poule relevée. D’entrée, on perd contre la Lituanie. Ensuite on gagne contre l’Allemagne et l’équipe de Düsseldorf, mais on est dans une égalité à trois équipes. On se retrouve troisièmes de la poule, et on affronte les Etats-Unis dès les quarts de finale. C’est pénible de les retrouver dès les quarts ! Clairement, on a manqué de taille et d’impact physique, ce qui s’est vu au rebond et dans les pick and roll, sur les mismatch qu’elles arrivaient à exploiter sans problème… Sous le panier, on était vite dominées, contre des équipes plus athlétiques.
« Devant le public français, puis à la Coupe d’Europe, on veut au moins faire podium »
A Eaubonne, puis à la Coupe d’Europe, vous savez que vous serez très attendues, après ce titre de championnes du monde…
On se sait carrément attendues oui ! Cependant, on n’a pas besoin de se mettre une pression supplémentaire. Depuis le début de la saison, on est très souvent dans le dernier carré. J’imagine que devant le public français, puis à la Coupe d’Europe, les attentes seront élevées. On veut au moins faire podium, voire plus… D’autant plus qu’il n’y a pas la Russie, qui est une nation qui nous a souvent fait galérer. Nos principaux adversaires seront la Lituanie, l’Espagne… A la Coupe du Monde, on était arrivées dans la peau d’un outsider, et on a vu que ça nous allait bien. Cette fois, on a encore des cartes à jouer, et ce ne sera pas non plus totalement la même équipe.
Justement, dans ce collectif, il faut désormais faire sans Marie-Eve Paget, sélectionnée avec l’équipe de France à 5. Qu’est-ce que cela change pour vous ?
Pour Marie-Eve, c’était prévu qu’elle ne fasse que la Coupe du Monde. C’était le deal de faire le Mondial en 3×3 avec nous, puis de se reconcentrer sur le basket à cinq. On n’est donc pas étonnées, on le savait. De ce fait, ça sera une autre équipe, qui jouera d’autres atouts.
« Il me reste un bon mois de 3×3 avant la reprise en club »
Après Eaubonne, il y a ce stage de préparation à Voiron, avant la Coupe d’Europe. Vous faites partie des 6 présélectionnées. A quoi va servir ce stage ?
C’est une semaine de stage au TSF [Tremplin Sport Formation] qui va servir au staff de l’équipe de France pour choisir les quatre qui iront disputer la Coupe d’Europe. Aucune place n’est garantie. La sélection ne se fera pas seulement sur les capacités individuelles, mais aussi sur les collectifs qui performent, les assemblages qui fonctionnent le mieux. Ça sera la meilleure osmose qui ira à la compétition. J’espère y être ! Certaines U23 sont là aussi pour se faire leur place. Chacune a un profil différent, qui peut être utilisé de manière variée dans l’équipe. C’est chouette d’avoir plusieurs options.
Vous pensez déjà au retour au sein de votre club, à Bourges, pour la saison à cinq ?
Avec le 3×3, il me reste encore un bon gros mois, et une sacrée dernière ligne droite. Après Eaubonne, il y a encore les Women’s Series à Montréal, mais je ne devrais pas y participer. Avant le grand final à Constanta, où j’espère en être. En club, la reprise ne se fait qu’à la mi-septembre. Je devrais arriver tout juste à ce moment, sans trop rater la prépa. Normalement, j’aurais encore 7 jours avant de reprendre. Il y a encore beaucoup de choses d’ici là !