L’Association Nationale des Élus en charge du Sport a fait partie des acteurs majeurs du monde du sport au cours de la période de confinement. L’ANDES a œuvré afin de permettre aux élus en charge du sport de traverser au mieux cette période de crise, mais aussi de relancer avec efficacité la pratique sportive.
« Nous avons enchaîné visioconférence sur visioconférence, le confinement a été particulièrement sportif », sourit Cyril Cloup, directeur général de l’ANDES. En effet, ces dernières semaines, l’Association Nationale des Élus en charge du Sport est montée au front afin de défendre les intérêts du sport. « Suite à la sollicitation du Ministère des sports, nous avons notamment proposer de monter un groupe de travail en lien avec l’ANDIISS. Le but de ce groupe était de proposer une méthodologie de reprise des activités sportives en métropole et Outre-mer. Le groupe de 25 personnes regroupait des professionnels, des experts qui connaissent le terrain. Après plusieurs jours d’échanges, nous avons été en mesure de produire un Guide des Recommandations concernant la réouverture des équipements sportifs. Il s’agit d’un protocole sanitaire, un mode d’emploi pour assurer l’accueil des pratiquants en toute sécurité à l’occasion de la période post-confinement. Nous avons ensuite transmis nos travaux au ministère des Sports. » Les recommandations en question devraient contribuer à l’élaboration du guide Équipements réalisé par le ministère des Sports pour l’ensemble des acteurs du sport en France. « À nos yeux, il était nécessaire d’alerter et d’aider le Ministère pour rendre service au sport français », révèle Cyril Cloup. « C’est une situation inédite pour tout le monde. L’ANDES dispose de l’expertise du terrain, nous avons eu de nombreux retours de la part d’élus locaux, il était donc nécessaire d’agir. Les acteurs du monde du sport se sont mis autour de la table, ce qui est très positif. Il faut désormais espérer que ce lien qui s’est créé puisse permettre d’agir pour l’avenir. »
« Répondre au mieux aux questions qui nous sont posées »
Agir et ainsi défendre les élus en charge du sport, mission première de l’ANDES. « Lorsque la période de confinement a été mise en place, il était de notre devoir d’informer le mieux possible les élus sur la situation. Beaucoup étaient très inquiets quant à la suite des événements, ce que je peux comprendre. Depuis plusieurs semaines, nous travaillons surtout sur le déconfinement et la réouverture progressive des équipements sportifs », confie Cyril Cloup. « Tous les élus ont besoin d’informations pour mettre un protocole sanitaire en place. Cela demande des moyens financiers, humains, etc. De notre côté, nous avons été clair dans notre communication : dans un premier temps, la reprise doit être très progressive et soumise à l’accord des collectivités locales propriétaires des équipements, en revanche si vous n’avez pas les moyens de mettre en place un protocole sanitaire, alors il ne faut pas ouvrir l’accès aux équipements sportifs. » Depuis le déconfinement, l’ANDES est ainsi au plus près des élus locaux afin de prodiguer aide et conseils. « Nous assurons une veille à destination des élus de sport afin de répondre à leurs interrogations. Nous suivons l’actualité en permanence de manière à pouvoir répondre au mieux aux questions qui nous sont posées. Il y avait par exemple parfois pas mal d’incompréhension et d’attentes sur le rôle des élus et des préfets afin de savoir qui fait quoi, tout comme la responsabilité des élus locaux et des exploitants Éclaircir ce point fait partie de nos prérogatives. »
« La valorisation du sport santé doit être un enjeu majeur »
Les travaux de l’ANDES et la réouverture progressive des équipements sportifs ont été un premier pas vers « le sport d’après ». Un sport qui ne sera plus comme avant, Cyril Cloup parlant même « d’état de sidération » au sein du monde du sport. « Tout le monde a été pris de court. Les événements ont été annulés les uns après les autres, l’impact financier étant énorme pour de nombreuses organisations. » Malgré tout, l’optimisme est au rendez-vous du côté de l’ANDES. « Ce qu’il faut, c’est d’abord rassurer les acteurs de terrain et redonner espoir, puis un grand plan de relance du sport français en prévision du mois de septembre. Les clubs, le bénévolat, mais aussi les collectivités doivent être soutenus en matière d’investissement. Ces dernières, qui détiennent 80% du financement public du sport en France, doivent notamment continuer de pouvoir être en mesure de soutenir le sport au niveau local. » De nombreux sujets devraient ainsi être mis sur la table dans les semaines à venir. « Comment faire en sorte que le sport soit mieux financé, réfléchir à l’organisation territoriale du sport… Ce sont forcément des thématiques dont nous allons débattre », assure Cyril Cloup. « La valorisation du sport santé doit également être un enjeu majeur. Durant la période de confinement, c’est une thématique qui est entrée dans le quotidien des Français. Le sport santé doit être l’un des piliers du plan de relance du sport français, c’est obligatoirement une option pour le sport d’après. L’ANDES sera en tout cas force de proposition sur ce sujet. » Une thématique qui pourrait donc participer pleinement au grand renouveau du sport français dans les mois à venir.