L’Association Nationale des Etudiants en STAPS souhaite que les ambitions et les annonces du Gouvernement soient concrétisées en actes.
C’est une nouvelle qui a marqué le monde du sport la semaine passée : Amélie Oudéa-Castera a succédé à Roxana Maracineanu au ministère des Sports. Un ministère de plein exercice, qui englobe également les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une nomination vu comme « un premier pas vers des politiques sportives fondatrices d’une réelle démocratisation de la pratique sportive » par l’Association Nationale des Etudiants en STAPS. « Alors que trop d’engagements affichés il y a 5 ans restent aujourd’hui inachevés, à l’image de la loi visant à démocratiser le sport en France, maigre substitution de la très attendue loi Sport et Société, les ambitions affichées durant la campagne présidentielle doivent être concrétisées en actes. »
« Il est vital d’assurer le bon déploiement de l’activité physique sur prescription »
Pour l’ANESTAPS, le développement de la pratique sportive est une donnée essentielle. « Il est vital d’assurer le bon déploiement de l’activité physique sur prescription et d’en assurer l’égal accès pour toutes et tous. Tout doit être mis en œuvre pour permettre aux professionnels du sport et de la santé d’agir en synergie, notamment en assurant la reconnaissance des enseignants en activité physique adaptée, afin de répondre au mieux aux besoins de l’ensemble de la population en matière de pratiques physiques et sportives », assure l’association. « Outils essentiels de prévention en santé et d’éducation à la citoyenneté, les activités physiques et sportives doivent être mises au cœur des politiques éducatives. »
« Augmenter les effectifs d’enseignants d’EPS »
L’ANESTAPS n’oublie pas non plus la question de l’enseignement et la place accordée aux étudiants STAPS, un sujet houleux ces dernières années. « Il est désormais plus qu’urgent de donner aux établissements d’enseignement supérieur les moyens de former les jeunes souhaitant s’insérer dans le champ du sport dans des conditions dignes et garantissant l’égalité des chances. Les efforts entrepris pour accompagner l’augmentation du nombre d’étudiants en STAPS doivent en ce sens être poursuivis avec la mise en place d’un plan de financement pluriannuel de la filière », martèle l’association. « Il est également primordial de permettre aux établissements du secondaire de répondre aux enjeux éducatifs liés à la pratique d’activités physiques et sportives en augmentant les effectifs d’enseignants d’EPS. L’orientation et l’insertion professionnelle de ces jeunes doit par ailleurs être facilitée, en améliorant l’articulation et la lisibilité de l’ensemble des formations menant aux métiers du secteur sportif. »