L’appel aux PME pour soutenir les clubs d’Occitanie

Le CROS Occitanie œuvre pour aider les clubs à se remettre de la période de confinement, notamment en incitant les PME locales de participer à l’opération « Soutiens ton club ». Le président Richard Mailhé explique.

 
Le CROS Occitanie a-t-il pu garder le contact avec les comités et clubs pendant le confinement ?
Le CROS Occitanie est hébergé dans deux maisons régionales, l’une à Balma près de Toulouse, et l’autre à Montpellier, qui ont été équipées en outils pour les visio-conférences dans un passé récent. Et heureusement ! La pandémie du Covid-19 a largement impacté le sport. Il a fallu s’adapter et utiliser la visio pour diffuser toutes informations de la situation en France. Les formations ont continué en distanciel afin d’aider les clubs.
 
L’activité reprend-elle depuis la fin du confinement ?
Cette crise, pas prévisible, a touché le sport amateur, mais aussi professionnel. Les activités redémarrent peu à peu, mais je suis inquiet pour les disciplines collectives et de combat qui ne peuvent pas reprendre, si ce n’est que pour du travail physique. Ces clubs vont devoir se réinventer. Le CROS aussi a vu des projets s’arrêter. Le Festival des sports traditionnels qui permet de faire connaître les disciplines de la région en aillant la culture a été annulé.
 

 
D’autres projets ont été retardés à cause de cette période ?
Le CROS Occitanie souhaitait créer un fond de solidarité pour aider les adhérents en difficulté, mais la pandémie de Covid-19 nous a contraint à arrêter le projet. Il y a aussi du retard dans l’installation des Conférences régionales du sport, déclinaisons locales de l’Agence nationale de sport, et de ses Conférences des financeurs. Il faudra veiller que le mouvement sportif garde sa représentation dans ces Conférences. En revanche, le partenariat avec les académies pour le dispositif « la carte découverte passerelle » commencera bien le 1er septembre. Des écoliers de CM1 et CM2 licenciés UGSEL et USEP sont invités à tester des activités en clubs lors de trois séances gratuites par enfant et par structure. Nous travaillerons également en lien étroit avec les académies pour intervenir en milieu scolaire.
 
Comment aider les clubs après cette période difficile ?
Grâce surtout à l’opération « Soutiens ton club » lancée par la Fondation du sport français et le CNOSF. La plateforme digitale créée va permettre de récolter des dons. Nous avons transmis l’information à nos ligues, nos comités et également à nos partenaires officiels. C’est important de relayer cette opération et heureusement que nous avons le digital pour solliciter. Nous encourageons les petites et moyennes entreprises de notre réseau à faire des dons. Les chefs d’entreprise sont aussi des licenciés dans les clubs. Nous rappelons que le sport n’est pas une charge, mais un investissement, l’aider c’est obtenir quelque chose en retour. On s’est bien aperçu que les gens avaient besoin de s’évader, de pratiquer du sport. On rappelle aussi de la déduction fiscale qui accompagne les dons.
 

 
De quelle autres manières le CROS peut-il agir ?
En rappelant qu’il est important de se licencier. Les clubs vivent majoritairement des licences, sans elles, ils peuvent disparaître. Prendre une licence, c’est aussi avoir une assurance et être protéger en pratiquant son sport. C’est aussi être en sécurité face au coronavirus car les règles de distanciation physique et les gestes barrières sont appliqués. En tant que représentant du mouvement sportif, le CROS a fait le job à la maison régionale de Balma (photo), qui nous appartient, en mettant du gel hydroalcoolique à disposition et en rappelant les règles par affichage.
 
Avez-vous des partenaires pour vous accompagner dans cette relance ?
Avec l’État, le CROS siège dans une commission ad hoc qui a pour but de soutenir l’emploi dans le mouvement sportifs grâce aux subventions régionalisées pour les équipements ou des programmes, comme « j’apprends à nager ». Elle va se réunir jusqu’à fin décembre. La Région Occitanie nous a aidés en réglant ce qui était prévu pour l’année 2019 et 2020.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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