L’UNION sport & cycle appelle le Gouvernement à soutenir les commerces et les fournisseurs d’équipements de sports de montagne alors qu’on ne sait toujours pas quand les remontées mécaniques rouvriront.
Alors que les stations de ski espéraient l’ouverture des remontées mécaniques ce jeudi 7 janvier et que le Premier ministre Jean Castex va s’exprimer en fin de journée, l’UNION sport & cycle, organisation professionnelle du secteur du sport et des loisirs, appelle le gouvernement à soutenir les commerces et les fournisseurs d’équipements de sports de montagne plongés dans une situation catastrophique. L’organisation qui fédère 1 400 entreprises, représente plus de 3 000 points de vente, 500 marques et plus de 1 500 établissements sportifs, s’est exprimée dans un communiqué de presse :
« Sur la période Noël/Nouvel An, le Gouvernement a atteint son objectif de limitation de déplacement des populations en fermant les remontées mécaniques. L’affluence s’est effondrée en montagne, provoquant une perte nette de chiffre d’affaires de 90 % pour les commerces de sport. Toute la filière est ainsi mise en péril, jusqu’aux fournisseurs d’équipements de sport d’hiver. Désormais, et quelle que soit la décision du Gouvernement concernant le calendrier d’ouverture des remontées mécaniques, la messe est dite pour les commerces et les fournisseurs d’équipements de sport de montagne. La saison d’hiver 2020/2021 est définitivement compromise avec une réouverture des restaurants encore incertaine et l’absence durable de clientèle étrangère. Les perspectives d’activité pour la suite de la saison 2020/2021 sont donc quasiment nulles. Une situation d’autant plus alarmante dans cette économie à forte saisonnalité, où un mois d’activité hivernale équivaut à un trimestre dans un commerce classique ouvert toute l’année et où l’hiver représente 85 % de l’activité annuelle. Pour le Gouvernement, la priorité doit être de tenir sa promesse du « quoi qu’il en coûte » pour que les entreprises soient encore debout en décembre 2021 lorsque s’ouvrira la prochaine saison d’hiver. »
« A ce jour, les commerces et les fournisseurs spécialisés dans l’équipement des sports d’hiver se trouvent dans une situation dramatique. Concernant les commerces de sport de montagne, seule une minorité peut prétendre en décembre à une indemnisation de 15 à 20 % de leur chiffre d’affaires. Au regard de la tournure que prend la saison, cette aide déjà partiellement accessible devient maintenant totalement insuffisante. Pour tenir le choc jusqu’à décembre 2021, tous les commerces de sport de montagne sans distinction ont besoin d’un soutien à hauteur de 40 % de leur chiffre d’affaires, quelle que soit la taille de ces entreprises, jusqu’à la fin de l’année 2021. Le plafonnement de cette mesure de soutien porterait préjudice aux employeurs les plus importants et créerait de fait une forme de distorsion de concurrence. Concernant les fournisseurs, la décision de fermeture des remontées mécaniques a encore aggravé la situation des carnets de commandes, les faisant chuter aux environs de 40 %. Et leur sort sera scellé lorsqu’au printemps, les capacités d’investissement de leurs clients commerçants seront extrêmement réduites faute d’activité. Des mesures spécifiques d’indemnisation de leurs pertes d’exploitation et d’exonération de leurs cotisations sociales sont donc urgentes également pour ne pas voir sombrer tout un pan de l’industrie française du ski. Et pour l’ensemble de ces entreprises, l’activité partielle avec une indemnisation de l’Etat à 100 % doit également être maintenue jusqu’au mois de décembre prochain pour protéger les milliers de femmes, d’hommes et leurs familles qui dépendent de la survie de ces entreprises. »