Plombé par un début de match cauchemardesque et un but encaissé dès la 3e minute, l’Olympique lyonnais a lourdement chuté devant le Paris-SG, dimanche soir à domicile (1-4). Une 3e défaite en 4 matches de Ligue 1 qui plonge le club rhodanien à la dernière place du classement et menace fortement les destinées de son entraîneur. « Tout le monde est certainement responsable, moi le premier », souligne Laurent Blanc. Les deux prochains jours s’annoncent décisif pour son avenir.
Comment avez-vous vécu ce début de match cauchemar ?
C’est tout le match qui a été un cauchemar, en tout cas à partir de la 3e minute (but sur pénalty du PSG). Il n’y a pas eu de moment durant lequel on a pu se satisfaire de ce que Lyon a produit. On n’a fait mal à Paris ni dans notre surface, où on a été plutôt généreux, ni dans la surface parisienne. En termes de combat, il faut offrir autre chose que ce qu’on a proposé.
La soirée a été hostile avec notamment une banderole en tribune qui vous était directement adressée et parlait de démission. Vous sentez-vous en danger ?
Je l’ai déjà répété plusieurs fois, quand un entraîneur n’a pas de résultat, il est en danger. Ce n’est pas avec le résultat de ce soir (hier soir) que je suis dans une situation meilleure. Oui, j’ai vu et bien vu la banderole, malheureusement les supporters ont raison d’être déçus du spectacle offert ce soir (hier soir) qui n’a pas été bon.
Avez-vous encore des solutions ?
Les solutions vont venir avec les joueurs. Je pense que ce sont eux qui apportent la solution. L’entraîneur est là pour donner la direction mais ce sont les joueurs qui ont la solution. Mon rôle est de leur dire la réalité. Ce soir, c’est très facile d’accabler les joueurs mais je ne le fais pas car j’ai été joueur moi-même et j’ai été dans cette situation. Ils savent ce qu’ils ont fait et mal fait. La trêve internationale n’arrive pas à point nommé car certains partir dans leurs sélections mais elle va permettre à certains de récupérer, de revenir dans le groupe car on en a besoin. À d’autres, à court de compétition, aussi d’être un peu mieux physiquement car certains n’ont pas joué depuis un moment, on l’a vu. Il faut se raccrocher à cela. C’est peu.
L’OL a-t-il l’effectif pour atteindre l’objectif fixé par le club, une qualification en Ligue des champions ?
Ce soir (hier soir), non, on ne peut pas parler de Ligue des champions. Tout le monde est certainement responsable, moi le premier. Peut-être qu’on a eu trop d’ambitions et qu’on aurait pu être un peu plus prudent. Mais après dans le jeu, ce n’est pas un problème de système je pense, le premier but aurait été encaissé que l’on évolue à 4 ou 5 joueurs derrière. Si on veut honorer un objectif européen en fin de saison, on a vraiment beaucoup de travail.
Le fait de se retrouver dernier du classement de Ligue 1, c’est symbolique ou cela rajoute un peu de poids à tout cet été compliqué ?
Quand tu te retrouves dernier, c’est qu’il y a un problème. On le sait qu’il y a un problème, il faut le déterminer. J’ai donné deux jours de repos aux joueurs et mercredi, on va en discuter. Il faudra se dire la vérité. Moi, je pense que le problème vient du fait que les joueurs ne sont pas au même niveau : je le répète, certains ont joué alors qu’ils n’avaient pas joué depuis un moment. Pourquoi les avoir alignés ? Parce que je n’avais pas le choix ! Attention, je ne me débine pas, mais c’est la vérité.
Avez-vous le sentiment d’avoir encore un impact sur le groupe ?
Je l’espère oui car si ce n’est plus le cas, ça va être compliqué.
Propos recueillis par Sylvain Lartaud