En 2016, ils étaient plus de 13 millions de Français à donner de leur temps pour faire vivre les associations. 13 millions de bénévoles qui contribuent quotidiennement à l’équilibre de notre nation grâce à un investissement sans faille et sans limites. Reportage…
Mais que ferait-on sans eux ? Comment la France arriverait-elle à supporter l’absence des 13 millions de bénévoles qui s’investissent, parfois au détriment de leur vie privée, et qui contribuent à la survie du lien social ? Dans les quatre coins du pays, dans les villes et les villages, dans les beaux quartiers comme dans les difficiles, ces hommes et ces femmes sont des acteurs majeurs de la préservation de notre modèle social français. Un constat partagé et assumé par Flavien Neuvy, maire de Cébazat depuis 2014 et conseiller départemental du Puy-de-Dôme. « Les élus locaux ne peuvent pas tout faire. Le secteur associatif joue un rôle que personne d’autre ne pourrait jouer. Aujourd’hui, les associations sont absolument essentielles dans le lien social et le fonctionnement de notre société ». Des territoires ruraux aux grandes métropoles, le constat est le même, il est incontestable. Guillaume Duflot, vice-président d’Amiens Métropole en charge des sports, abonde dans ce sens. « Le bénévolat, c’est l’épine dorsale du sport. Sur Amiens, nous avons environ 3 000 bénévoles pour 300 associations sportives. S’il n’y avait pas ce travail quotidien, le sport n’aurait pas pu se développer et se démocratiser sur notre territoire ».
Un manque de reconnaissance…
Si l’importance et la nécessité d’avoir un bénévolat fort ne font aucun doute chez les Français et leurs politiques, il n’en demeure pas moins que le modèle associatif traverse une crise sans précédent, souvent causée par un manque évident de gratitude. « Sans bénévoles, nous n’aurions pas d’associations. Et, malheureusement, le statut du bénévole n’est pas encore établi, alors que ce serait une forme de reconnaissance de la société pour tous ceux qui s’investissent et donnent de leur temps personnel au service des autres », regrette Flavien Neuvy, rejoint par Jean-Philippe Bacou, président du club des Arceaux à Montpellier. « Je suis inquiet, il n’y a pas de reconnaissance. Rien n’est adapté au travail des bénévoles, à leur rémunération. Aujourd’hui, le passionné qui vient sur son temps et sur son argent, il se fatigue, il s’épuise ». Investi depuis plusieurs années dans le football amateur de son département, et notamment dans la formation des plus jeunes, le président du club montpelliérain a vu les mentalités changer au fil des saisons. Considérés à leur juste valeur dans un passé encore proche, les bénévoles sont aujourd’hui soumis à beaucoup trop de contraintes, devenues nombreuses et parfois difficilement tenables.
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