Alors que son avenir est en suspens, le Grand Prix de France de Formule 1 s’installe au Castellet, du 22 au 24 juillet, pour une édition 2022 placée sous le signe de la « Summer Race ».
Disparition ? Une édition une année sur deux ? L’avenir du Grand Prix de France est encore incertain. Pierre Gasly et Esteban Ocon, les deux pilotes tricolores du plateau, se sont mobilisés pour sauver leur course nationale. « Je pense qu’il y a des pays dans lesquels nous devons courir. La France en fait partie, explique notamment le pilote de l’écurie Alpine. Au cours de ma carrière junior, le Grand Prix n’était pas organisé. Puis il est revenu, et j’ai été très chanceux de pouvoir le disputer. Nous l’avons cette année, et nous allons en profiter au maximum. » Pilotes, fans de F1 et grand public : tout le monde entend donc profiter de chaque minute du week-end du 22 au 24 juillet. C’est une nouvelle fois le circuit Paul Ricard, au Castellet, qui accueille l’épreuve. Un tracé aux couleurs bleu et rouge, reconnaissable entre mille. Au programme : 5,8km, l’un des circuits les plus longs proposés au calendrier. « Avec des tracés comme Spa et Silverstone par exemple, c’est le genre de circuit où il ne faut pas s’endormir. Il faut rester constamment sous pression. La moindre erreur peut se payer cash », confie Pierre Gasly. Un tracé en perpétuelle évolution. Pour ce Grand Prix de France, la piste a été élargie en entrée et en sortie, au S de la Verrerie, au virage du Camp, et à la fin du troisième secteur au Virage du pont. Le but : offrir plus de place au freinage comme à la relance. Si le circuit est apprécié des pilotes, c’est aussi parce qu’il offre des possibilités de dépassement. La chicane qui coupe en deux la ligne droite du Mistral est le lieu le plus marquant du Grand Prix. Ces dernières années, il n’était pas rare d’observer trois, voire quatre pilotes arriver de front. « Avec la nouvelle réglementation, on arrive à mieux se suivre, assure Pierre Gasly. Je pense donc que le spectacle sera encore plus au rendez-vous, il y a plus de dépassements que d’habitude. »
Pierre Gasly et Esteban Ocon, stars à domicile
Pour sa quatrième édition depuis son retour au calendrier, le Grand Prix de France affiche plus d’incertitudes que les années précédentes concernant son dénouement. Finies les années de domination de Lewis Hamilton et de sa Mercedes. L’écurie allemande est rentrée dans le rang. Vainqueur en 2021 au Castellet, Max Verstappen fait office de favori dans le Var. Le champion du monde néerlandais sait que ce rendez-vous, placé au cœur de l’été, est une échéance à ne pas manquer. Le Grand Prix de France est l’avant-dernière course avant la pause estivale. Pour Max Verstappen, comme pour Sergio Pérez ou Charles Leclerc, c’est l’occasion de marquer de gros points. Le pilote monégasque sera d’ailleurs observé de près dans le sud de la France. Quasiment à domicile, le leader de l’écurie Ferrari entend triompher en France, lui qui s’est manqué à Monaco. Et les Français dans tout ça ? « Aujourd’hui, la hiérarchie pour les premières places est bien établie. Tout en haut, il y a Red Bull et Ferrari. Et ensuite, il y a les autres, confie Pierre Gasly. En milieu de peloton, il y a beaucoup plus d’incertitudes. Parfois, on peut finir devant Alpine et McLaren, parfois derrière. Si on peut se placer entre la 6e et la 10e place, c’est positif. Et si jamais ils se manquent devant, ça laisse de la place pour aller chercher un podium. » Une philosophie qui avait réussi au pilote Alpha Tauri en Italie, lorsqu’il était allé chercher le premier succès de sa carrière sur le circuit de Monza. Désormais, le Normand entend récidiver à domicile.
Des animations pour tous les goûts
C’est devant près de 150 000 personnes réunies tout au long du week-end que Pierre Gasly et Esteban Ocon veulent briller. Pour ce public, l’organisation du Grand Prix met les petits plats dans les grands. De la compétition, des courses, partout dans l’enceinte du circuit Paul Ricard et tout le temps : c’est la promesse faite pour 2022. « Le circuit est divisé en plusieurs zones, détaille Stéphane Clair, directeur général du Circuit Paul Ricard. La Zone Mini permet de découvrir des compétitions autour de l’automobile en miniature. De son côté, la Zone Maxi est un espace d’animations extrêmes. Un show de freestyle motocross est notamment proposé. La Zone Virtuelle offre des animations autour de la sécurité routière, et permet également de s’essayer au simulateur afin de tenter d’effectuer le meilleur chrono. La Zone Extrême est un espace organisé autour du Gymkhana, une course d’obstacles au parcours difficile. Xtrem Park, le village spécialement dédié aux plus petits, est aussi de retour. » D’autres animations fortes, présentes en 2018 et 2019, mais absentes en raison de la crise sanitaire les années suivantes, sont également de retour. « Je pense au Village Sud, qui est une zone très appréciée des visiteurs du Grand Prix, assure Stéphane Clair. Il s’agit d’une reconstruction d’un village typiquement provençal. Le style décor de cinéma plaît beaucoup au public. » Sans oublier la Fan Zone, qui propose toujours plus d’animations sur l’univers de la Formule 1… ainsi que la possibilité de se prendre en photo avec le trophée de champion du monde 2022.
Un circuit Paul Ricard qui a la cote
Après une annulation en 2020 et une édition restreinte par la crise sanitaire en 2021, le Grand Prix de France entend donner sa pleine mesure en 2022. Une nécessité pour assurer son avenir. Une épreuve qui peut compter sur un circuit Paul Ricard apprécié des pilotes, et en perpétuelle évolution. « Depuis des années, le Circuit Paul Ricard est précurseur en matière d’innovations technologiques, souligne Stéphane Clair. De notre propre initiative, nous investissons chaque année 5% de notre chiffre d’affaires afin de maintenir nos installations au meilleur niveau. Je me réjouis du travail que nos équipes, celles de studio Dromo et Colas, ont entrepris ensemble, mais je me satisfais encore plus du respect de nos engagements en matière de développement durable. Grâce aux techniques entreprises, nous avons maîtrisé la quantité de matériaux utilisés et pu les limiter au strict nécessaire pour un résultat optimal. » Un circuit qui joue la « carte verte » pour s’inscrire pleinement dans son époque. « Nous nous devons d’être un circuit exemplaire, cela passe par un panel d’actions au quotidien et nous sommes fiers du travail accompli par nos équipes qui œuvrent dans la mise en place de ce type de projets. Nous voulons emmener désormais nos clients dans notre dynamique, pour des sports mécaniques de plus en plus responsables. » Le type de stratégie que le Circuit Paul Ricard va continuer de développer… avec l’espoir d’accueillir à nouveau la Formule 1 en 2023.