Le Centre sport et jeunesse corse n’est pas resté inactif pendant le confinement, accueillant des malades du Covid-19. Au sortir de cette période, l’activité reprend uniquement partiellement.
« Toutes les activités sportives se sont arrêtées du jour au lendemain. » Comme toute la France, le Centre sport et jeunesse corse (CSJC), basé à Ajaccio, a vu son quotidien bouleversé par la pandémie de Covid-19. « Nous avons fermé au public une semaine avant le début du confinement », rappelle Eric Pasero, directeur de l’établissement. « En Corse, les écoles ont été fermées dès le 9 mars et les athlètes ne sont pas restés. Nous avons juste gardé les jeunes du centre de formation de l’AC Ajaccio pour préparer leur match de Gambardella qui n’a finalement pas eu lieu. » Le CSJC, accompagnant les sportifs vers le haut niveau et opérateur des diplômes d’État dans les champs du sport et de la jeunesse, s’est adapté. Une bonne partie du personnel est passée en télétravail et les internes, restés sur place, avait un programme à suivre. « Nous avons gardé le contact avec tous nos élèves en organisant des visioconférences », ajoute Éric Pasero. « Le mercredi des défis, de montage ou de photo, étaient lancées pour conserver du lien social. » Les douze sportifs, démontrant le meilleur profil pour le haut niveau et faisant partie du dispositif « mission d’aide à la performance », ont bénéficié d’un suivi personnalisé, d’une préparation mentale et ont passé des tests physiques pendant la période de confinement.
Solidarité dans cette période difficile
Les formations proposées pour le CSJC se sont poursuivies le plus longtemps possible. « Nous avons essentiellement des brevets professionnels et un diplôme d’État. Nous avons concentré ce qui était possible en ligne », souligne Éric Pasero. La structure n’est pas totalement inactive pendant le confinement. « Nous avons mis l’établissement à disposition de l’Agence régionale de la santé pour recevoir des malades atteints du Covid-19 et la sécurité civile est également restée dans nos murs », relève le directeur. « Nous avons aussi un Fab lab qui a été utilisé pour produire des visières et des respirateurs pour le personnel soignant. » La solidarité ne s’est pas arrêtée avec le déconfinement. « Nos cuisiniers ont repris le travail depuis le 11 mai et prépare des repas pour des associations, comme le Secours populaire et les Restos du cœur », précise Éric Pasero. « Nous essayons de se mettre au service de la population, d’aider du mieux qu’on peut. »
Reprise en douceur
Quant au retour du sport dans l’enceinte du CSJC, on n’y est pas encore. Si les rencontres via visioconférences sont encore d’actualités pour les élèves éloignés, les sportifs habitant dans le périmètre d’Ajaccio se retrouve au centre pour une préparation physique. « C’est plus un moment social que physique », relève Éric Pasero. « Après des mois confinés, ils ont plaisir à se retrouver. » Le personnel revint par petit groupe et avec des horaires décalés et seule la formation BPJEPS activité de la forme est à nouveau dispensée. Le sport ne devrait pas monter en puissance dans le CSJC avant un moment. La structure abrite trois pôles espoirs (football, handball et judo) et quatre centres régionaux d’entraînement (basket, karaté, gym et tennis) qui n’ont pas repris leur activité. Ce sont aux fédérations de décider des dates. « Jusqu’à fin août, il ne va rien se passer », affirme Éric Pasero. « Alors, on se prépare pour la rentrée. »