Le championnat Elite, réservoir essentiel

Aixelane

Le championnat Elite constitue, aujourd’hui, le meilleur niveau de la discipline en France. Pour Olivier Moret, directeur technique national au sein de la Fédération française de football américain, la D1 est un outil majeur pour développer le haut niveau sur le long terme.

« Le championnat Elite, la Division 1, c’est le haut de la pyramide. C’est ce qui se fait de mieux en France. C’est vraiment un baromètre du haut niveau du football américain en France. Plus ce championnat présente un niveau et un spectacle élevés, mieux c’est. » DTN de la Fédération française de football américain, Olivier Moret ne s’en cache pas : sans D1, pas de haut niveau en France… et donc pas d’équipe de France performante. « Les joueurs des clubs de D1 sont le vivier numéro un de l’équipe de France, confirme le DTN. L’équipe de France dispute des matches internationaux qui sont, par définition, de niveau élevé. On joue toujours contre des adversaires très forts. Il n’y a plus de petit match. Évidemment, comme dans d’autres disciplines, nous sélectionnons les joueurs qui évoluent au plus haut niveau national de manière à avoir l’équipe la plus performante possible. » Et si les Bleus progressent, c’est aussi parce que le niveau du championnat est en perpétuelle évolution. « Ce que je vois, c’est que le niveau de jeu et la vitesse sont bien supérieurs à ce qui se faisait avant. Aujourd’hui, un peu à l’image du rugby d’ailleurs, le football américain est moins dans l’affrontement brutal et frontal, et plus dans la vitesse d’exécution », constate Olivier Moret.

« La priorité est de structurer les clubs »

Une D1 dont le niveau progresse, notamment grâce à deux clubs qui font office de locomotives. « Le Flash La Courneuve et les Black Panthers de Thonon, avec leurs caractéristiques bien différentes, sont deux clubs qui sont des moteurs pour le football américain en France. Ce sont de grosses machines qui tirent tout le monde vers le haut. On se félicite que ces clubs existent et qu’ils soient, chaque année, en très forte concurrence pour donner une belle image du football américain. » Dans leur sillage, l’ensemble des clubs progressent, avec une priorité : se développer, progressivement, sans faire de folies. « Aujourd’hui, la priorité est de structurer les clubs pour que la performance s’installe dans la durée. C’est un sujet sur lequel nous travaillons main dans la main avec la commission Elite. On ne veut plus d’un club qui va acheter les meilleurs joueurs, qui “s’achète un titre” et disparaît deux ans plus tard. C’est le modèle qu’on ne veut plus voir », confie Olivier Moret. « Il faut se donner les moyens de stabiliser les staffs et les joueurs qui sont amateurs et logiquement courtisés. Aujourd’hui, nous avons de nombreux jeunes joueurs, des U16 aux U19, qui ont du vécu en football américain, mais qui se tournent vers le rugby. La discipline donne très vite des primes, y compris dans les petites divisions. C’est une concurrence qui était localisée sur les clubs du Sud-Ouest, mais qui tend à se généraliser sur toute la France. Si l’on veut que le football américain s’installe au plus haut niveau de performance, il faudra que le professionnalisme s’installe. Mais il faut qu’il existe un contexte économique solide pour que ce ne soit pas juste un feu de paille. »

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