Le Comité de rugby du Finistère décline son sport partout dans le département et auprès de tous les publics. Pour cela, il a acquis des véhicules utilitaires, plus écologiques que des minibus.
Le comité départemental de rugby du Finistère s’évertue à faire vivre cette discipline sur son territoire, auprès des clubs, du public scolaire ou encore dans le milieu rural. Dans un département étendu, faisant 100 km aussi bien d’est en ouest, que du nord au sud, la mobilité est un facteur obligatoire, ainsi le CD 29 a acquis de nouveaux véhicules l’année dernière. « À une époque, nous avions des minibus que nous rendions disponibles dans chaque bassin de population », raconte Fabrice Quénéhervé, le président. « Puis, progressivement, nous nous sommes rendu compte que les clubs généralisaient leur propre parc automobile. Mais nos cadres techniques ont eux aussi besoin d’être mobiles. Alors pour ne pas qu’ils conduisent des minibus vides, qui coûtent chers et ne sont pas écologiques, nous avons remplacé ces véhicules par des petits utilitaires plus pratiques. Le contexte a changé et nous sommes allés vers une progression en faisant évoluer notre parc. »
Des jeunes au milieu rural
Avec ces nouveaux utilitaires, les cadres du CD 29 de rugby ont « gagné en mobilité », affirme Fabrice Quénéhervé. « Ils peuvent déplacer quatre à cinq personnes, ainsi que le matériel nécessaire, sacs de plaquage, ballons, boucliers, etc. » Le comité peut ainsi mieux amener le rugby dans des zones où les habitants sont éloignés de la pratique. « La démographie du Finistère fait que la population se trouve sur la côte, et la zone centrale est plus rurale. Nous menons des actions de revitalisation plus localisées dans cette partie du département. » Les cadres vont au soutien des clubs pour les aider dans l’organisation de leurs événements ou dans le cadre de formations. Le CD 29 intervient également dans les milieux scolaires, en plus de l’aide auprès de l’UNSS dans l’organisation de leurs championnats. « Nous avons touché près de 5 000 enfants des écoles primaires, lycées et collèges lors de la précédente année scolaire », souligne le président. Les femmes ne sont pas assez nombreuses pour monter des équipes autonomes dans les clubs, alors le comité départemental les rassemble pour créer une formation qui peut jouer des compétitions dans la région. Un travail est également appliqué avec des seniors et la protection jeunesse. « L’été, nous menons des séances de rugby à 5 dans le quartier mineur de la maison d’arrêt de Brest pour leur amener une évasion au sens figuré. »
La progression du rugby breton
Le Finistère est le département breton qui compte le plus de licenciés : 3 100 répartis dans 18 clubs. Selon Fabrice Quénéhervé, le ballon ovale a bien fait son trou dans la région : « Le rugby breton a plus de 60 ans ! Nous sommes dans une nation celte, il n’y a pas de raison pour que ce sport qui s’est implanté en Écosse et en Irlande ne se développe pas ici. » Pour le président du comité, le problème vient du manque d’infrastructures sur une terre où le football est roi. « Il y a peu de terrains, donc ça met un frein au développement, mais il n’y a pas trop matière à se plaindre car depuis quelques années les collectivités investissent plus pour le rugby. Dès qu’il y a une nouvelle infrastructure, nous connaissons un pic d’activité car il y a une vraie attente. » Il y est également difficile de fidéliser les jeunes quand il faut parcourir 5 000 km à l’année pour jouer des compétitions hors de la Bretagne. La mobilité est d’autant plus importante.