Si le monde sportif national s’inquiète de la baisse des dotations dans un contexte de préparation aux Jeux Olympiques 2024, la Région Pays de la Loire fait exception avec la construction prochaine d’un nouveau CREPS. Un outil qui induit de hautes responsabilités selon Roselyne Bienvenu, conseillère régionale aux sports.
Quand le nouveau Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (CREPS) de Nantes va-t-il voir le jour ?
Le démarrage de sa construction est prévu au début du printemps prochain, pour une livraison à l’automne 2020. Il s’agit de concrétiser un projet de 38,3 millions d’euros, financé à hauteur de 25,5 millions d’euros par la Région. Ce nouveau CREPS sera érigé sur la commune de La Chapelle-sur-Erdre et aura une surface de 11 700 m2. Au total, 17 établissements publics de formation de ce type existent en France, celui de Nantes étant le seul du grand-ouest, entre Pays de la Loire, Bretagne et Normandie.
La décision de sa construction a-t-elle été prise avant les annonces de restriction des budgets alloués au sport en France ?
Dès 2015 j’avais émis l’idée de réaffirmer par ce biais le positionnement des Pays de la Loire comme première région de France au nombre de licenciés rapportés au nombre d’habitants. Il est vrai que depuis, les choses ont pas mal évolué, avec d’un côté l’organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024, de l’autre une grande réflexion en cours autour de la gouvernance du sport dans le pays.
Cette nouvelle configuration change-t-elle la donne ?
Ces réorganisations en cours vont peut-être figer pour longtemps les grands projets. Ce nouveau CREPS de Nantes est le seul qui va être construit prochainement, et ce pour peut-être longtemps. Par conséquent c’est un nouvel équipement qui nous oblige à être ambitieux. Il va voir le jour à un moment charnière pour le sport en France et nous devons être pilote des orientations futures qui seront prises, à la fois pour le haut niveau mais aussi pour le sport pour tous.
À quels grands enjeux cet équipement doit-il répondre ?
C’est un big bang autour des enjeux sportifs qu’il faut anticiper. Je crois beaucoup aux vertus du sport pour la société et nous devons réfléchir à ce que nous pouvons proposer notamment en matière de santé de l’athlète, mais aussi les questionnements autour de l’écologie. Actuellement, le sport reste pollueur avec beaucoup de déplacements et de déchets produits. Nous devons travailler sur ces réflexions et c’est pourquoi le nouveau CREPS sera doté d’un laboratoire tourné à la fois vers la recherche et les échanges avec les entreprises partenaires du sport.