Le CROS Hauts-de-France est officiellement né

Les comités régionaux olympiques et sportifs du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie ont fusionné fin novembre. La nouvelle équipe dirigeante peut maintenant se projeter vers des actions innovantes, tout en restant dans la continuité des deux précédentes entités.

 
Le CROS Hauts-de-France a officiellement vu le jour le 4 avril 2018 mais a seulement réalisé la fusion absorption des CROS Picardie et Nord Pas de Calais, le samedi 24 novembre 2018. « Il y a eu trois assemblées générales, raconte Claude Fauquet, le nouveau président. Deux pour acter la dissolution des CROS de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais présidées par le CNOSF, et une, celle du CROS Hauts-de-France, pour absorber les structures existantes de sorte à ce que les salariés aient un employeur désigné. » L’entité accompagnant le mouvement olympique des Hauts-de-France était la dernière de France à se conformer au périmètre de sa grande région. « Nous avons mis du temps à cause de personnes malveillantes qui n’ont pas accepté la nouvelle équipe et qui n’ont pas laissé la fusion se faire correctement », explique Claude Fauquet.

Des incubateurs du sport

Cependant, le comité directeur du CROS Hauts-de-France était déjà en place avant la fusion officielle, seule l’entité juridique demeurait une coquille vide. « Les salariés sont à disposition du CROS depuis juillet, explique le président. Nous avons déjà commencé à travailler. » En tout, 63 comités et ligues sont affiliés à cette nouvelle structure sur les 80 possibles, sur un territoire qui compte 1,2 à 1,4 million de licenciés. « Nous avons des projets dans la droite ligne de ce qui était fait par les CROS de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, indique Claude Fauquet. Par exemple, nous souhaitons que les cinq départements du territoire accueillent un incubateur du sport, c’est-à-dire des start-up qui développent des projets en lien avec l’activité physique. Des conventions ont déjà été passées à Saint-Quentin, dans l’Aisne, et à Compiègne, dans l’Oise. Il faut trouver des lieux pour les accueillir. »

Dans un climat spécial

Le CROS de la grande région s’inscrit dans la continuité, mais aussi dans l’innovation comme l’annonce le président : « Je souhaite que nous nous engageons dans la mise en œuvre d’un observatoire du sport, qui vise à la collecte, le traitement et la mise en valeur des données, rattaché à celui de Poitiers. » Le CROS affiche également une volonté de recruter dès le début janvier une personne spécialisée dans la santé et le sport afin de faire progresser cette thématique sur le territoire. Élus et salariés ont donc beaucoup de travail dans un contexte incertain. « Le climat est spécial avec la baisse des subventions et la disparition des contrats aidés, regrette Claude Fauquet. Ce n’est pas une période simple alors que l’organisation des Jeux olympiques de 2024 à Paris devrait apporter des opportunités au sport français. »

Accompagner Paris 2024

Le CROS Hauts-de-France est partie prenante de la stratégie régionale dans l’organisation des Jeux olympiques de Paris en 2024, notamment en participant à toutes les tables rondes. Les premiers axes de ce plan visant à impulser une dynamique olympique sur le territoire ont été annoncés le jeudi 6 décembre. La création groupe d’experts est l’une des actions mises en place.

Par Leslie Mucret
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