Le CROS Hauts-de-France, tête de réseau du sport régional

Pendant cette crise du Covid-19, le CROS Hauts-de-France a joué son rôle de tête de réseau du sport pour accompagner les clubs et va lancer différents projets pour réussir la relance. Entretien avec le directeur Pascal Charbonnet.

 
Connaissez-vous la situation des clubs en Hauts-de-France après le confinement et dans cette période de restrictions ?
Nous avons le sentiment que les associations et comités ont été touchés à différents niveaux selon s’ils ont des salariés ou non, s’ils ont réussi à garder le contact avec leurs adhérents ou selon leur taille. Plusieurs enquêtes, du CoSMoS ou encore du CNOSF, sont sorties au niveau national et nous avons extrait les tendances qui s’appliquaient à la région Hauts-de-France. Nous avons aussi des données sur notre territoire grâce à Le mouvement associatif (LMA). On a des idées, des sensibilités, mais pas de données précises. Une deuxième enquête a été lancée courant juin. Nous faisons un travail important en la relayant auprès des clubs afin d’obtenir le plus de réponses possible pour voir une photographie intéressante à la fin du mois. Toutes ces données viennent également alimenter l’observatoire du sport que porte le CROS.
 
Quels problèmes avez-vous déjà pu identifier ?
Il y en a trois principaux : la trésorerie, le bénévolat et la difficulté de récupérer des adhérents. Pendant le confinement, les gens se sont rendu compte que le sport est important, mais que la pratique individuelle est possible. Nous devons réfléchir à comment aller chercher ces personnes pour les amener dans nos clubs. Pendant le confinement, le CROS a accompagné ses adhérents à travers la crise, notamment à travers une newsletter hebdomadaire dans laquelle nous communiquions sur les dispositions prises sur le chômage partielle, la formation, les outils pour la visioconférence.
 

 
 
De quelle manière le CROS peut maintenant aider les clubs ?
Le CROS est la tête de réseau du sport régional. Nous collaborons avec les CDOS et les Ligues, et c’est à travers ce travail que nous touchons les clubs. Cette situation a permis de nous repositionner comme interlocuteur du sport auprès de nos partenaires, l’État, le CREPS et le Conseil régional. Ce dernier va lancer un plan de relance global et le CROS apporte son éclairage en ce qui concerne le sport. Nous sommes présents en permanence dans la construction des politiques publiques.
 
Comment allez-vous faire connaître l’opération « Soutiens ton club » ?
Comme toutes les actions du CNOSF, nous allons relayer l’opération de manière importante par mail, sur nos réseaux sociaux et sur notre site internet. Les cinq CDOS, avec qui nous sommes en collaboration, font également la démarche auprès de leurs clubs.
 

 
 
Le CROS des Hauts-de-France a-t-il d’autres projets pour réussir cette relance ?
Nous travaillons déjà sur les innovations numériques dans le sport et cette crise a accéléré ces évolutions. On a constaté pendant le confinement que les activités physiques se faisaient de manière connectée. Fin août, le CROS va organiser Sport Connect en présence de start-up et d’incubateurs afin de pousser le mouvement sportif dans cette démarche de réseaux. Nous avons aussi vu lors de cette période que le sport est facteur de bien-être. Lors de l’événement Sentez-vous Sport du 24 septembre nous allons mettre en avant notre réseau sport santé qui a pour objectif d’attirer les personnes éloignées de la pratique pour cause de maladie. Enfin, nous avons le projet de créer les assises du bénévolat en décembre, lors desquelles nous remettrons des trophées (photo). Les bénévoles sont d’une importance cruciale pour créer du lien au sein des clubs et nous devons nous en rappeler au moment de la reprise. Le CROS va également entreprendre des démarches globales dans le but de développer une plateforme qui relie entreprise et clubs. L’idée est que les associations annoncent une prestation et que les entreprises trouvent les réponses à leurs besoins.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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