Le CROS Occitanie a créé un BPJEPS Activités Physiques Pour Tous pour favoriser l’insertion des jeunes et aider les clubs en profitant du plan de relance du Gouvernement. Présentation avec Émilie Lépron, directrice du CROS.
Pourquoi le CROS Occitanie a-t-il créé son premier BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) Activités Physiques Pour Tous ?
Ce projet s’inscrit dans une volonté d’accompagner le Mouvement Sportif dans sa reconstruction, suite à la crise que nous traversons. En fin d’année 2020, le CROS a été habilité par la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale pour créer ce BPJEPS Activités Physiques Pour Tous, et a été intégré en qualité d’Unité de Formation par apprentissage, au sein du CFA Sport Animation Occitanie, pour lancer notre première formation diplômante de cette ampleur, en alternance par l’apprentissage. Ce projet s’intègre dans le plan de relance du Gouvernement, en particulier la mesure #1 jeune, 1 solution qui comprend plusieurs dispositifs en faveur de l’emploi et de la formation des jeunes, dont une aide exceptionnelle allant de 5 000 à 8 000 euros pour recruter un alternant. Notre volonté est d’accompagner l’insertion par le sport. La situation financière des associations est difficile, mais les aides mobilisables dans le cadre de l’apprentissage leur permettent de bénéficier de ressources humaines à moindre coût. Ce parcours de formation et d’emploi pluriannuel à destination des jeunes a ainsi pour but de renforcer la professionnalisation du sport en Occitanie, plus précisément dans le secteur de Montpellier, lieu de la formation.
Pourquoi un BPJEPS Activités Physiques Pour Tous ?
C’est une formation assez transversale qui permet d’encadrer tout type d’activités pour tout type de public. Ce diplôme optimise les chances d’accéder dans le monde du travail et peut être une porte d’entrée vers une autre formation. Les compétences visées par le diplôme permettront aux jeunes d’accompagner la relance des structures sportives par le développement d’activités nouvelles et diversifiées. Par notre démarche, nous souhaitons renforcer la professionnalisation des clubs et contribuer, par la même occasion et dans le cadre de la dynamique 2024, à la construction de l’Héritage pour la population en intégrant des jeunes dans l’emploi.
Comment va se dérouler cette formation ?
Elle débutera le 8 février prochain et durera jusqu’en juin 2022. Nous avons fait le choix d’une formation plutôt longue, afin de permettre aux jeunes de découvrir et appréhender la structure d’accueil sur la fin de saison 2020-2021 et de réfléchir aux nouveaux projets à mettre en application sur la saison 2021-2022. La formation se fera en apprentissage : les jeunes seront dans la structure sportive du lundi au mercredi, puis en formation à la Maison Régionale des Sports le jeudi et le vendredi. De cette manière, ils mettent en pratique très rapidement les compétences théoriques acquises. Nous pourrons accueillir entre huit et vingt jeunes dans cette formation. Nous sommes en train de recevoir les dossiers de candidatures. Ils passeront des tests de sélection lors de la première semaine de février. Nous faisons appel au réseau du Mouvement Sportif pour les positionner dans une structure.
Quels seront les acteurs et intervenants ?
Nous nous appuierons bien évidemment sur le CFA Sport Animation Occitanie pour tout ce qui touchera au dispositif de l’apprentissage, contrats d’apprentissage, accompagnement, entre autres. L’ingénierie et l’organisation de la formation sont assurées par le CROS, via le coordonnateur de formation, Cyril Adannou, mobilisé spécifiquement sur ce projet. Nous comptons intégrer un maximum de nos ligues et comités car la transmission des savoirs et la valorisation des compétences du réseau sont très importantes dans la philosophie du projet. L’idée est également de faire intervenir des salariés et des médecins du CROS, plutôt sur des thématiques en lien avec le projet comme la gouvernance du sport, le fonctionnement associatif, le sport-santé ou encore la citoyenneté.
Avez-vous prévu une alternative si les mesures contre la pandémie de Covid-19 se durcissent ?
On part du principe que la formation se fera en présentiel. Lors du dernier confinement, les acteurs de la formation professionnelle étaient autorisés à maintenir ce format avec la mise en œuvre d’un protocole sanitaire adapté. Cependant, nous prévoyons de remettre un pack informatique aux apprentis pour la mise en place de cours à distance via une plateforme de salle de cours virtuelle si la situation nous l’imposait. L’intérêt est que ces jeunes soient à la fois sur le terrain et en centre de formation, avec une mise en application immédiate leurs nouvelles compétences. Mais, si on n’a pas le choix, on s’adaptera au mieux pour leur permettre de tirer le positif de cette expérience humaine.
Le CROS Occitanie envisage-t-il d’ouvrir d’autres formations de ce genre ?
Nous ferons un bilan après les seize mois de ce BPJEPS, mais pourquoi pas créer d’autres formations, en lien avec notre cœur de métier et l’évolution du secteur ? Nous devons être attentifs à ce qui se fait déjà sur le territoire car le CROS ne veut pas être concurrent du mouvement sportif. Nous nous sommes positionnés sur ce BPJEPS APT pour répondre à un besoin et profiter de l’opportunité offerte par le plan de relance. Nous essayons de nous différencier des autres en ajoutant une connotation olympique dans la formation.
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Plus d’informations > www.cros-occitanie.fr/bpjeps-apt
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