Le CROS Région Sud au soutien de ses clubs

Le CROS Région Sud va prendre toute sa part dans la relance des clubs de son territoire, en relayant l’opération « Soutiens ton club », mais en misant également sur son groupement d’employeurs. Explications de Hervé Liberman (photo), le président.

Quel est le rôle du CROS Région Sud dans l’opération « Soutiens ton club » ?
Nous allons diffuser l’ensemble des documents édictés par le CNOSF aux présidents des ligues, qui ensuite les transmettront à leurs comités et ils arriveront aux clubs. Nous appuyons également cette opération en faisant des rappels dans nos signatures mail et en en parlant dans les journaux. Nous tenons à alerter nos clubs adhérents pour qu’ils se rendent éligibles aux dons. J’imagine que les comités et les ligues font du lobby auprès des entreprises les inciter à aider.
 

 
Et dans le dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme (2S2C) ?
Le CROS collabore avec les ligues pour inciter les clubs à intégrer le 2S2C, mais le dispositif est inégal selon si les écoles ont rouvert et sur les sommes versées aux clubs dont les éducateurs s’occupent des jeunes. Cependant, nous travaillons sur un plan de reprise active pour la rentrée scolaire de septembre afin d’amplifier le dispositif « carte passerelle », qui débutera le 1er septembre. Nous sommes convaincus que des jeunes de l’USEP ou de l’UGSEL qui testent un sport dans un club ou plusieurs clubs vont créer un taux de transformation en licence important.
Comment le CROS représente-t-il le sport auprès de ses partenaires pendant cette crise sanitaire ?
Nous travaillons en coordination avec les exécutifs. Le CROS est présent au moment du vote des attributions de budgets pour que le sport ne soit pas oublié. Nous veillons que les subventions soient quand même attribuées pour des manifestations qui n’ont pas eu lieu afin de ne pas pénaliser davantage les clubs. Le Conseil régional a créé un fonds « Covid Résistance » qui permet aux associations d’obtenir jusqu’à 10 000 euros de prêt à taux zéro. Le CROS accompagne les clubs qui manquent de personnel administratif pour faire leur demande pour ce fonds.
 

 
De votre côté, quelles actions allez-vous mener ?
Le CROS Région Sud se dirige vers un plan de soutien de la relance qu’il déploiera en septembre, mais il est encore trop tôt pour le chiffrer. Il faudra tenir compte de pertes réelles des annulations des manifestations de fin de saison et connaître les clubs qui bénéficient déjà d’aides de leur fédération. Nous allons aussi faire des campagnes de communication pour rassurer les parents et les enfants après cette période. Le projet phare du CROS est d’obtenir le label « groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification » (GEIQ). Il permettrait à notre groupement d’employeurs, actif dans les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse, de prendre des personnes qui vont faire leur alternance professionnelle dans les clubs. L’État met le paquet sur l’apprentissage et nous pourrions bénéficier de ces aides. Nous souhaitons aussi que les quatre autres départements rejoignent ce GEIQ.
Qu’espérez-vous pour la suite de la relance ?
Le mouvement sportif attend beaucoup de la Conférence de régions, déclinaison de l’agence du sport au niveau local, qui s’articulera grâce à une coordination avec les collectivités et les entreprises. Elle sera un outil supplémentaire et efficace pour piloter la reprise du sport. On attend le décret pour sa création, mais je crains qu’il ne soit encore reporté. Malheureusement, ce serait prendre du retard dans la relance pendant une période où le sport amateur sera le plus touché.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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