L’équipe de France de Grappling a décroché trois médailles d’or lors des championnats du monde organisés les 22 et 23 septembre au Kazakhstan. Claire-France Thévenon décroche un titre, tandis qu’Anthony De Oliveira repart avec deux médailles d’or. Bilan de cette compétition avec William Aquiayi, président du Comité national de Grappling.
Qu’est-ce qui a fait la force de l’équipe de France sur ces Mondiaux ?
Ce n’est pas leur première grande compétition, ce sont des athlètes qui ont de l’expérience et qui ont parfaitement assimilé le règlement. Je pense notamment à Anthony, qui a perdu deux finales ces dernières années en raison d’un règlement pas tout à fait maîtrisé. Cette fois, il est arrivé en finisseur avec l’envie d’attaquer et de s’imposer. C’est avant tout son tempérament qui a fait sa force. Concernant Claire-France, elle est habituellement plus performante en Gi. Lors de ces championnats du monde, elle s’est pourtant montrée très à l’aise en Nogi. La technique qu’elle a mise en place a payé, ses adversaires ont eu beaucoup de mal à l’attraper, elle bouge beaucoup. Ça lui a finalement permis d’aller jusqu’au bout.
Avec ces résultats, la France s’impose-t-elle parmi les meilleures nations mondiales ?
Nous n’avons pas pu emmener beaucoup de monde sur ces Mondiaux, mais il est certain qu’avec seulement deux athlètes et trois médailles d’or, le bilan est excellent. Même s’ils étaient peu nombreux, ils ont montré que la France a sa place dans le top 3 du Grappling mondial. Nous espérons aussi que ces résultats vont montrer la voie aux autres. Anthony et Claire-France ont fait le boulot lors des championnats d’Europe et c’est pour cela qu’ils ont été sélectionnés pour les Mondiaux.
Ces titres peuvent-ils influer positivement sur la dynamique du Grappling ?
Le fait d’avoir réussi ces championnats du monde et d’avoir décroché plusieurs médailles d’or est évidemment une superbe vitrine pour nous. C’était un peu nos Jeux olympiques et c’est un challenge que nous avons relevé. C’est l’occasion de faire connaître un peu plus le Grappling, auprès d’un public plus large, mais aussi auprès des athlètes qui pratiquent la lutte, le sambo et les autres disciplines affiliées à la FFLutte.
Désormais, qu’est-ce qui attend les meilleurs athlètes français ?
Le prochain grand rendez-vous, ce sont les championnats de France qui auront les 11 et 12 janvier 2020. Ils seront qualificatifs pour les championnats d’Europe qui auront lieu à Rome les 8 et 9 février 2020. La saison est donc pleinement lancée.