Le lancer de noyau d’olive, un amusement fédéré

Il y a plus de 10 ans, des amis ont fondé la Fédération de lancer de noyau d’olive pour organiser des concours officiels, mais surtout pour se réunir dans la bonne humeur.

Mettre un noyau d’olive dans sa bouche, puis le lancer le plus loin possible, c’est bien une discipline qui existe, chapeautée par la Fédération française de lancer de noyau d’olive, basée dans le Tarn. « C’est plus un amusement qu’un sport », précise d’emblée Maxime Peyre, le président de la Fédération. C’est bien pour déclencher des rires et rassembler autour de la convivialité que voilà dix ans qu’une bande d’amis issue du sud ouest de la France a inventé cette pratique, en s’inspirant d’un sketch du comique Élie Sémoun dans lequel il portait un T-shirt couvert de noyaux d’olive. « On s’est demandé pourquoi ne pas créer une fédération pour les personnes qui voudraient jouer avec nous ? Et la discipline est née », relate le président.

Avoir du souffle

Le joueur se place sur un point précis, mange une olive, prend son élan jusqu’à la ligne et envoie le noyau avec sa bouche pour le faire voler sur une longue distance. Deux arbitres mesurent l’endroit où le noyau a atterri, tandis qu’un troisième sur la ligne vérifie que le concurrent n’a pas mordu. « Avoir du souffle est une qualité essentielle pour lancer le plus loin possible. Le vent et l’environnement sont également des paramètres à prendre en compte », explique Maxime Peyre. Le record de France a été établi à 14 m 60, encore un peu loin de la meilleure distance mondiale à plus de 21 mètres.

« Créer du lien autour d’une grosse bêtise »

Les membres de la Fédération, vêtus d’un T-shirt orange et leur sacoche pleine d’olives sous le bras, font le tour des fêtes du village en Occitanie et même en Nouvelle-Aquitaine pour organiser des concours officiels. La discipline a connu un essor après plusieurs reportages télévisés. Elle s’est exportée plus loin, jusqu’à Lille à partir de 2017 où le vainqueur avait dépassé les 10 mètres. La FFLNO ne compte pas de licenciés officiels, mais rassemble ponctuellement des personnes curieuses et désireuses de participer. « Notre but est créer du lien autour d’une grosse bêtise et que tout le monde joue dans la bonne humeur », décrit Maxime Peyre.

Par Leslie Mucret
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