Le longe-côte, l’activité de plein air qui séduit le littoral breton

Que diriez-vous de marcher en bord de mer pour renforcer vos muscles sans traumatiser vos articulations, tout en prenant un bon bol d’air frais ? C’est ce que promet le longe-côte, aussi appelé marche aquatique, une activité au succès grandissant.

 
Aux quatre saisons, que le soleil chauffe ou qu’un mélange de vent et de pluie fouette le visage, ils sont fidèles au rendez-vous. C’est un étrange ballet auquel on assiste depuis une dizaine d’années sur les plages bretonnes. Chaussures aux pieds, en combinaison et bonnet de bain, les adeptes du longe-côte pratiquent leur activité physique favorite. Celle-ci est née dans le Nord de la France en 2005, « à l’initiative d’entraîneurs de canoé qui cherchaient un effort ludique à pratiquer en hiver », explique Marc Bugnard, référent régional du longe-côte auprès de la Fédération française de randonnée. Si les pionniers de ce sport utilisaient une pagaie pour avancer dans l’eau, une grande majorité des pratiquants avancent désormais à la seule force de leur corps dans l’eau, immergés au maximum jusqu’au niveau des aisselles. La force du longe-côte ? Elle permet de pratiquer une activité sportive en limitant les risques traumatiques. Puisque l’eau est vingt-cinq fois plus dense que l’air, les risques de blessure type tendinite et inflammation sont considérablement réduits par rapport à la marche sportive ou la course à pied.

Plus de 600 adeptes dans la région

« L’activité est aussi parfois appelée marche aquatique côtière, poursuit Marc Bugnard. « Elle peut se pratiquer en bord de mer ou dans les eaux intérieures type rivière ou plan d’eau. La Bretagne, avec son exceptionnel littoral, est la région qui compte le plus grand nombre de licenciés : plus de 600, répartis dans 23 clubs, sans compter les nombreux pratiquants non-adhérents. » Si la majorité des aficionados du longe-côte ont plus de 50 ans, la discipline peut aussi séduire de jeunes sportifs, assure Marc Bugnard : « Marcher voire courir en immersion avec de l’eau jusqu’au torse, c’est plus physique que ça n’en a l’air. On peut choisir de le pratiquer en loisir mais aussi en compétition, avec des championnats de France organisés chaque année. » Peut-être qu’un jour, le longe-côte, discipline bien-être par excellence, postulera pour intégrer la famille olympique ?

Par Régis Delanoë
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