Environ 650 grimpeurs ont rendez-vous au 30e Mondial de l’Escalade de Briançon Serre Chevalier du 13 au 20 juillet. Présentation de cette semaine consacrée aux grimpeurs et à la montagne avec Franck Prigent, directeur de l’événement.
Quel est le programme des compétitions de ce 30e Mondial de l’Escalade de Briançon Serre Chevalier ?
L’événement s’étale sur huit jours durant lesquels près de 650 compétiteurs vont s’affronter sur les cinq formats d’épreuves au Parc des sports. La manche de Coupe du monde de difficulté aura lieu les 19 et 20 juillet. Nous attendons une augmentation du nombre de participants, car avec les qualifications pour les Jeux olympiques de 2020, les spécialistes de bloc et de vitesse s’alignent aussi sur des épreuves de difficulté pour gagner des points. Avant, les 16 et 17 juillet, Briançon accueillera pour la première fois les Championnats du monde IFSC de difficulté handi-escalade avec des finales en nocturne pour 14 catégories. Cette attribution est ponctuelle et n’a rien à voir avec l’anniversaire des 30 ans. Habituellement, nous organisons une étape de Coupe du monde de difficulté handi-escalade. La Coupe de France FFME de difficulté jeunes et vétérans se disputera les 14 et 15 juillet, tandis que l’Open des petits gibbons, ouvert aux enfants nés entre 2006 et 2011 dans les trois catégories de la discipline, ouvrira l’événement le 13 juillet.
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Plus d’informations > http://www.mondial-escalade.fr/
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Une compétition comme l’Open des petits gibbons est-elle un moyen de promouvoir l’escalade ?
Oui, tout comme la Fête de la Montagne qui se tiendra le 18 juillet. Il s’agira d’une journée dédiée aux sports du montagne avec diverses animations, l’accès au mur du Mondial pour tout le monde et la projection de films. Le but est de promouvoir les activités d’escalade et de montagne en général, comme le biathlon estival avec une association locale et en partenariat avec le bureau des guides de Briançon et du secours en montagne.
Avez-vous prévu des animations spéciales pour l’anniversaire des 30 ans ?
Avec un budget serré, nous avons plus travaillé sur les supports de communication et à augmenter le nombre d’intervenants que sur des animations particulières. Cependant, il y aura des surprises.
De quelle manière le Mondial de l’Escalade de Briançon Serre Chevalier a-t-il évolué en trois décennies ?
Les premières éditions se sont disputées dans la vallée de Serre Chevalier. La compétition a une première fois été rapatriée à Briançon dans la caserne, puis elle a été déplacée au Parc des sports où elle devrait rester à demeure. C’est l’aboutissement d’un long travail entrepris par les précédents organisateurs d’avoir trouvé le lieu idéal et d’avoir un mur adapté aux épreuves internationales. L’évolution du Mondial a suivi celle de l’escalade qui est passée d’un sport confidentiel à une discipline olympique dès les prochains Jeux en 2020 et à Paris en 2024.
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Le territoire est-il propice au développement de l’escalade ?
Les Hautes-Alpes sont une place forte de l’escalade, rien que de par ses sites naturels. Des grandes villes voudraient organiser une étape de Coupe du monde et nous poussent à innover en permanence. Après le Mondial de Briançon Serre Chevalier, il y aura le Tout à blocs à l’Argentière-la-Bessée du 23 au 27 juillet, ce qui offre une belle quinzaine consacrée à l’escalade unique au monde. Nous sommes spécialisés dans l’épreuve de difficulté et l’Argentière-la-Bessée dans le bloc, pour offrir une belle complémentarité.
Propos recueillis par Leslie Mucret