La deuxième édition du Café Débat Esport, co-organisé par le Montpellier Esport Club, le CREPS et Hérault Sport, aura lieu sur le site du CREPS de Montpellier, ce samedi. Nicolas Sady, le président, parle de l’association et son événement.
Quelles sont les actions de votre association ?
Le Montpellier Esport Club, créé en 2016, développe la pratique du e-sport sur le territoire de Montpellier et de l’Hérault. Notre association a le même fonctionnement qu’un club sportif avec des entraînements hebdomadaires, des équipes et un secteur amateur. Pour l’instant, n’ayant pas de local dédié à la pratique, nous n’avons pas d’entraîneurs et tout se passe uniquement en ligne. Nous avons une vingtaine d’adhérents, la plupart ont entre 18 et 35 ans et trois ou quatre au-dessus de 30 ans, mais très peu ont en dessous de 18 ans car les créneaux d’entraînements sont trop tard pour des enfants. Le club a déjà des équipes sur « League of Legend » et « CS Go », mais celui-ci est ouvert à tous les jeux. Nos entraînements sont programmés le mardi soir, à des horaires flexibles et lorsque nous avons une compétition, nous en rajoutons le dimanche. Nous avons un réseau social dédié à la communauté de l’association où l’on peut communiquer entre nous, ainsi les personnes en recherche d’un partenaire pourront le faire savoir.
Quelle est son implantation par rapport aux autres clubs de e-sport en France ?
Nous sommes petit au niveau national. Le e-sport se développe de manière différente du sport classique. Ce sont surtout les clubs professionnels et semi-professionnels qui progressent, le secteur amateur est moins présent, il représente très peu de clubs en France. Le côté professionnel est envisageable dans notre association, mais nous préférons d’abord nous focaliser sur la structure du e-sport amateur et nous améliorer dans ce secteur avant d’envisager une autre formation.
Quelles évolutions souhaitez-vous faire ?
Il nous manque un local, une salle pour l’association. Il y a différents acteurs mobilisés pour nous aider dans cette recherche de salle et nous nous débrouillons pour trouver de l’argent grâce à des interventions. Nous trouvons des partenariats ponctuels : cet été nous avons travaillé avec la mairie de Montpellier à deux reprises, nous avons également collaboré avec Hérault Sport et le club de football des Arceaux pour mélanger football et e-sport. Nous souhaitons reproduire ce partenariat avec plus de clubs cette année.
En quoi consiste le Café débat e-sport et institution ?
Il amène la question du e-sport grâce à la participation de différents acteurs : les joueurs, les organisateurs, ceux qui développent cette pratique ou tout simplement ceux qui s’y intéressent. C’est la deuxième fois que nous en organisons un et son thème est la structuration du e-sport. L’idée est de discuter, de prendre la parole et faire avancer le sujet. Pour ce nouveau café débat, nous avons invité plusieurs personnes, mais nous n’avons pas toutes les confirmations. Parmi ceux qui ont validé nous avons Stephan Euthine, directeur du groupe LDLC et président de France Esport, une radio, le CREPS et Hérault Sport. Il y aura plus de monde que la dernière fois. En dehors des invités, la manifestation est gratuite et ouverte à tous, il suffit de s’inscrire en ligne. Un groupe de travail organise la manifestation, trouve les sujets des cafés débats. Nous cherchons les grandes thématiques et nous choisissons ce qui nous semble le plus pertinent. Nous prenons aussi en compte les discussions de l’édition précédente. Par la suite, nous souhaitons faire une troisième édition en mars et d’autres encore d’ici l’été.
Comment va se dérouler le débat ?
L’événement organisé par le Montpellier Esport Club, Hérault Sport et le CREPS se déroulera le 18 janvier de 8h à 10h au CREPS de Montpellier. Il durera 1h-1h30 avec pour ligne directrice le thème abordé. Il y aura donc deux ou trois diapositives pour introduire le sujet, puis les personnes interviendrons. Tout le monde sera acteur dans le débat. Après celui-ci, nous nous retrouvons tous pour un petit-déjeuner où chacun pourra parler plus directement avec les intervenants et entre eux.
Comment s’est passée la première édition ?
Lors du premier événement, nous avons parlé du développement du e-sport dans l’Hérault. Cette édition fut une réussite avec environ une cinquantaine de personnes, parmi eux nos invités, le directeur du CREPS et un élu départemental. Beaucoup de présidents de clubs sportifs, des parents et des étudiants étaient aussi présents. Les gens sont intervenus sur le sujet, il y a eu beaucoup de réactions. Ils ont pu aussi s’exprimer sur les problèmes liés à l’enfant, cela permet aux acteurs d’entendre ces sujets et derrière d’avancer avec plus de fond pour faire évoluer le e-sport.