Ouvert en 2014, le Musée national du sport est situé à l’intérieur du stade Allianz Riviera de Nice. Reportage.
33 semi-remorques ! C’est l’impressionnant convoi qui a été nécessaire pour transférer de Paris à Nice les 45 000 objets et 400 000 documents composant les collections du Musée national du sport. En 2011, dans le cadre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, l’État avait en effet décidé d’implanter cet établissement public administratif dans les Alpes-Maritimes. Labellisé « Musée de France » par le Ministère de la Culture, ce musée au budget de 3 millions d’euros employant 22 salariés, a donc rouvert ses portes à Nice en 2014 dans les entrailles de l’Allianz Riviera, nouveau stade de 35 000 places inauguré en 2013 et qui appartient à la ville de Nice.
« Un espace de 3 000 m2
Depuis cinq ans, le public peut donc découvrir sur 3 000 m2 des collections au contenu très varié : matériels, vêtements, accessoires, trophées, mascottes, affiches, peintures, films, photos, archives, revues… « C’est la société vue par le sport », résume Marie Grasse, directrice générale du musée. « On veut montrer les évolutions sociétales depuis 2 000 ans à travers le prisme du sport. »
« Un musée qui ne s’enrichit pas est un musée qui meurt »
Résultat, l’établissement expose des objets sportifs mais aussi des œuvres d’art (sculptures, orfèvrerie, peintures…) pouvant remonter jusqu’à l’Antiquité grecque. « On est toujours en recherche de nouvelles pièces, car un musée qui ne s’enrichit pas est un musée qui meurt », analyse Marie Grasse. Mais comment un musée développe-t-il ses collections ? « 80 % des collections proviennent de dons. Malheureusement, comme les athlètes de haut niveau sont désormais très entourés – coachs, agents… – les barrières sont plus nombreuses… Donc il arrive que l’on soit aussi obligé d’acheter des objets à des particuliers. Généralement, c’est la famille de l’athlète qui se fait de l’argent sur son dos. Ils sont très forts pour ça… Sinon, on participe aux enchères dans les salles de ventes », explique la directrice générale. Situé dans une zone très facile d’accès, à proximité de l’aéroport de Nice et de l’autoroute A8, le musée a attiré 61 000 visiteurs en 2018. Un record.